La dernière Commission nationale paritaire pour l’emploi (CNPE) du verre mécanique a permis de tirer un bilan de l’activité de la production de la branche. Elle est en retrait de 2% par rapport à 2004. Un point sur les différentes filières a été fait. Le verre plat est en régression de 6%. Cela est dû à une surproduction européenne qui a entraîné la mise en veilleuse d’un four chez Saint Gobain et accentué la pression sur les prix. La prévision du changement de taux de TVA et l’augmentation du prix de l’énergie engendrent, elles aussi, de grosses inquiétudes. Quant aux autres filières, technique et verrerie de table, elles sont aussi en retrait. Seul le verre creux tire son épingle du jeu, avec 1% de plus de production.
La FCE-CFDT avait cependant exigé que cette CNPE ne soit pas qu’une simple chambre d’enregistrement. Et qu’au regard de la situation actuelle de l’industrie du verre, un véritable débat s’instaure sur la stratégie et la politique industrielles et les conséquences sur l’emploi. Côté Arc International, l’anticipation de la mise en place de l’accord de méthode signé par la FCE en décembre 2004, permet d’atteindre l’objectif de 26% de gains de productivité sur les six premiers mois. Côté Owens Illinois, la fermeture d’un four à Reims et la délocalisation de la structure européenne en Suisse démontrent une fois de plus que la logique financière prime sur celle de l’emploi. Concernant les Verreries du Languedoc, appartenant au groupe Perrier, il n’y a toujours aucun repreneur affiché. Quant à Thomson Vidéoglass, il vient d’être racheté par l’espagnol Rioglass, spécialisé dans la transformation du verre plat. Ce rachat est accompagné d’un projet de reconversion du site de Bagneux au sein du groupe Rioglass. L’accord de méthode signé par la CFDT permettra aux salariés d’avoir une réelle visibilité sur leur situation et le maintien dans leur emploi. L’objectif de la FCE est bien que le bassin d’emploi de sud Seine-et-Marne soit sauvé et que l’activité verrière du secteur soit un réel pôle de compétitivité. Pour ce qui est de Duralex, la société, en attente de repreneur, est entre les mains d’un administrateur judiciaire.
La FCE accentue sa pression auprès des pouvoirs publics et des groupes pour que l’industrie du verre demeure une source d’emplois en France. Le président de la chambre patronale partage nos objectifs et affirme entreprendre les mêmes démarches.