Les négociations « congés pour événements familiaux » de la branche Caoutchouc se sont finalisées le 25 mars 2025. Ce dossier, porté par la FCE-CFDT et attendu depuis longtemps par les salariés, a été initié en juin 2024 et a nécessité diverses réunions de négociation étalées sur plusieurs mois, entre septembre 2024 et mars 2025.
Un besoin urgent de modernisation
Les droits actuels concernant les congés pour événements familiaux datent de 1956 et n’ont jamais été révisés depuis lors. L’objectif était de mettre à jour ces dispositions pour les adapter à l’évolution de notre société, aux nouveaux modes de vie et aux structures familiales contemporaines. Après près de 70 ans d’immobilisme, il était indispensable de prendre en compte les familles recomposées, l’évolution des liens intergénérationnels et les attentes légitimes des salariés d’aujourd’hui.
Le déroulement des négociations a permis d’aboutir à des points d’accord, dont certaines revendications CFDT :
- La reconnaissance du bel-enfant, avec l’attribution de congés associés
- L’attribution de congés en cas de décès d’un grand-parent, arrière-grand-parent et petit-enfant
- Mariage d’un parent.
Ces avancées témoignaient d’une volonté partagée de moderniser les dispositifs existants.
Cependant, lors de la dernière séance, la chambre patronale a introduit, de manière unilatérale et arbitraire, une condition d’ancienneté pour le congé mariage du salarié. Cela est prohibé dans le droit commun et crée une discrimination entre travailleuses et travailleurs du Caoutchouc. Par cette méthode, la chambre patronale fait preuve d’une déloyauté de négociation compromettant toute négociation future constructive.
Face à cette situation, la CFDT a pris ses responsabilités en décidant de ne pas signer cet accord. Notre organisation se bat au quotidien pour obtenir de nouveaux droits en lien avec nos valeurs d’égalité et contre toutes les formes de discrimination.