L’an dernier, la CFDT signait l’accord sur la revalorisation des minima plaçant le premier coefficient au Smic. Mais, avec le jeu du délai d’extension (le temps entre la signature de l’accord et son application dans toutes les entreprises), l’évolution de l’inflation et la revalorisation du Smic au 1er octobre 2021, les huit premiers coefficients se sont retrouvés en-dessous du salaire minimum de croissance à cette même date !
Dès lors, la chambre patronale a refusé toute clause de revoyure renvoyant à l’agenda 2022 pour une nouvelle négociation. Suite à l’unique réunion planifiée le 1er février dernier, les organisations syndicales se sont quittées sur un constat d’échec, impensable en période d’inflation galopante.
Pour la première fois depuis bien longtemps, et à l’initiative de la FCE-CFDT, une intersyndicale s’est mise en place avec les cinq OS que compte la branche. Un courrier a été adressé aux ministères du Travail et de l’Industrie, ainsi qu’à la Direction générale du Travail, pour dénoncer une négociation déloyale et sans ambition.
Devant la pression de la DGT, la négociation sur les minima de branche a été réouverte le 15 mars dernier. La FCE-CFDT est revenue en faisant des propositions constructives et en accord avec les positions fédérales. Elle a mené l’intersyndicale sur deux points incontournables, comme la réévaluation au 1er janvier et la clause de revoyure. Plusieurs suspensions de séances auront été nécessaires.
Au final, l’accord signé par la FCE-CFDT comprend une nouvelle valeur du point de 6,55€ au lieu de 6,45€ (augmentation de 3,15% ; impact sur la réévaluation de l’ancienneté) ; un premier coefficient 130 à 1 610€ au lieu de 1 555 € (+ 3,54% par rapport à 2021 et + 0,43% au-dessus du Smic). Obtention d’une clause de revoyure si le Smic augmente et effet rétroactif au 1er janvier pour les entreprises adhérentes aux chambres patronales signataires.
Une ténacité CFDT qui améliorera le pouvoir d’achat des salariés des petites entreprises.