Le Comité de pilotage des Risques industriels majeurs (RIM) du 10 février dernier a commencé à regarder les dossiers qui seront au cœur de la réflexion des années 2009 et 2010. Le retour d’expérience et l’appropriation syndicale des facteurs humains et organisationnels de la sécurité en seront les axes principaux. La gestion syndicale de crise, dont le Comité directeur fédéral de mai devra finir de valider la méthode de prise en charge, est l’outil mis en œuvre en général quand la prévention a échoué. L’objectif premier de la FCE-CFDT et de ses militants est de tout faire pour que l’accident n’arrive pas. Lors du procès de la catastrophe d’AZF de Toulouse, elle va rappeler que l’organisation de l’entreprise pour garantir la sécurité est essentielle et qu’elle doit être une priorité absolue. Pour cela, le comité de pilotage souhaite contribuer à casser l’idée que l’humain est facteur de risque (la fameuse erreur humaine, explication facile des accidents), pour développer au contraire qu’il est un facteur de fiabilité totalement indispensable pour les entreprises à risques industriels majeurs. Ce thème actuellement développé par l’ICSI (Institut pour une Culture de la Sécurité Industrielle) doit être repris dans les entreprises mais aussi dans le Code du travail, de l’Environnement ou dans les débats des CLIC (Comité local d’information et de concertation) sur les PPRT (Plan de prévention des risques technologiques). Les facteurs humains et organisationnels de la sécurité pourraient aussi être le sujet du prochain rassemblement des militants formés par l’institut de formation et d’expertises (Idéfo rce) aux RIM niveau 1 et 2, qui se déroulera le 19 novembre 2009.
Le retour d’expérience est un autre élément nécessaire dans la gestion syndicale de crise mais pas seulement. Il doit aussi permettre de mieux agir sur la prévention et le travail des militants des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Le comité de pilotage va déterminer un cahier des charges pour définir quel retour d’expérience est nécessaire pour la FCE-CFDT et comment elle peut l’organiser, sachant qu’il n’est pas question de faire en double ce que des organismes comme le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (BARPI) feront toujours mieux qu’une organisation syndicale étant donné les moyens dont ils disposent.
Pour 2009, le comité de pilotage va aussi poursuivre l’édition de fiches RIM sur les expertises CHSCT et sur les acteurs de la sécurité industrielle. Il se tiendra disponible auprès des syndicats FCE pour structurer des commissions RIM sur leur territoire.
?Pour approfondir :
– les fiches RIM à l’adresse :
http://www.cfdt.fr/rewrite/heading/5897/dossiers/risques-industriels.htm?idRubrique=5897
– Le dernier numéro Initiatives syndicales n°42 sur
« La sécurité et la santé au travail »