Aix en Provence. Le 25 juin dernier aura vu la première rencontre de militants du Syndicat Chimie Energie Provence Corse (SCEPC), de la fédération, et de l’interprofessionnel avec des représentants des employeurs ayant mandat du syndicat patronal local pour l’un, de la Chimie (Union des industries chimiques) pour l’autre, et des industries du Pétrole (Union française des industries pétrolières) pour le troisième.
A l’origine de ce rendez-vous dans les locaux de la CFDT, il faut se souvenir qu’en 2005 des militants s’interrogeaient quant à l’avenir des plateformes chimiques de l’Etang de Berre et de Fos-sur-mer. Mais faute de pouvoir échanger les points de vue avec les patrons sur le devenir industriel de la région, le SCEPC prenait l’initiative d’engager une étude sur la question. Il la confiait au cabinet d’expertise Syndex, après avoir obtenu son financement par le Conseil régional qui déclarait son intérêt pour le projet. En juin 2007, le rapport final était rendu, et le constat mettait en évidence la place que représente le nombre de petites entreprises, comme dans la parfumerie et les produits cosmétiques.
Pour le SCEPC, il s’agit maintenant de partager et de débattre des constats avec les patrons de la région. Mais il ne faut pas en rester aux seuls aspects économico-industriels du rapport. C’est aussi des perspectives en termes d’emploi dont il faut se saisir. Ainsi, ne faire que le constat et ne pas réagir, voire ne pas comprendre la baisse continue des effectifs et les difficultés persistantes de recrutement, est inacceptable ! Pour la FCE, il s’agit de mettre en place une politique de l’emploi et une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences en région. Cela doit passer par le dialogue entre partenaires du territoire.
Cette rencontre est un premier pas. Les discussions ont au moins permis d’esquisser le contour d’un état des lieux, en revenant notamment sur les effets des restructurations passées. Et même si les patrons ont dit leur inquiétude face aux mesures européennes qui pourront être prises sur les émissions de gaz à effet de serre, il est encourageant de les entendre affirmer que nombres de choix et de discussions relèvent du territoire. « Débattre ensemble pour anticiper », l’idée fait son chemin. Les prochains mois permettront de vérifier si l’on sait passer des discours aux actes !