Pour améliorer l’attractivité et donc l’efficacité des conseils syndicaux, le SCEAL complète, depuis plusieurs années, les traditionnels débats statutaires de conseil par des interventions extérieures. De plus, ces conseils sont ouverts aux sections, étant entendu que, lors de votes, seuls les membres élus s’expriment.
Ce fut le cas du conseil du 27 février 2015 au cours duquel Edouard Martin, député européen, élu lors des dernières élections, a pu s’exprimer.
Malgré un emploi du temps particulièrement chargé, Edouard a trouvé de la disponibilité pour répondre à une sollicitation de la CFDT, mais peut-on en attendre moins d’un ex-militant, toujours adhérent et à jour de ses cotisations ?
Ainsi, ce fut l’occasion de revenir sur le combat Florange, ses relations avec ses compagnons de route, les autres organisations syndicales et le monde politique. Nous avons aussi échangé sur l’une des conclusions de ce combat, à savoir la fameuse loi Florange. Cette loi, maintenant très éloignée de la proposition initiale de la CFDT de Florange, reste néanmoins un outil incontournable, puisque faisant partie du bagage législatif pour mettre les actionnaires devant leurs responsabilités lorsqu’ils restructurent leur groupe.
Par ailleurs, sans fards,ni regrets, et en toute transparence, Edouard est revenu sur les conditions de son passage de militant actif et médiatisé à celui de tête de liste aux dernières élections européennes. C’est ce nouveau statut de député européen qui a permis d’alimenter le débat de ce qu’est et ce que devrait être la politique industrielle de l’Europe. Edouard, rédige d’ailleurs actuellement un rapport sur le sujet qui sera soumis au vote du Parlement européen en octobre prochain.
En conclusion, ce n’est pas d’un excès d’Europe dont nous souffrons, mais d’un manque d’Europe, en particulier sur les questions sociales, fiscales et économiques. Il nous faudrait aussi davantage de politiciens issus du monde ouvrier, comme Edouard, pour mettre le pragmatisme et le bon sens que nombre de politiciens contemporains n’ont plus … ou non jamais eu !
