Réuni pour faire le point sur l’avancement des travaux préparatoires aux négociations 2004 à EDF et Gaz de France, le groupe de suivi de l’accord de méthode s’est retrouvé le 23 mars 2001 dans un climat tendu.
Le constat est que rien n’a avancé. Certes, tous les groupes de travail se sont réunis, mais aucune production n’en a émané. On est toujours dans la phase d’élaboration du diagnostic.
Aucun élément demandé par la FCE-CFDT et les autres organisations syndicales n’a été fourni. Pire, pour l’emploi, thème reconnu prioritaire par tous, il faudra attendre le 17 mai prochain.
De fait, ce qui caractérise le mieux ces négociations est la lenteur. Lenteur entre le 12 janvier 2004, date de la signature de l’accord, et le 27 février 2004, date de la première réunion d’un groupe de travail. Lenteur, car cette réunion du groupe de suivi n’a été qu’une séance de reformulation des demandes faites aux groupes de travail.
Alors, problème de méthode ou volonté des entreprises de jouer la montre et d’enliser les négociations ?
Il semble évident qu’EDF et Gaz de France ont de plus en plus de mal à se régler l’un sur l’autre. La DPRS, prise entre deux feux, n’a, elle, guère de moyens d’action.
Cette situation est inadmissible, car les deux présidents se sont engagés dans ces négociations, indispensables pour redonner du sens au dialogue social et améliorer les conditions de vie et de travail des agents. La FCE s’est engagée dans ce sens et entend faire respecter cet accord pour que les négociations sur l’emploi, le recrutement, les conditions de travail, la mobilité, la formation tout au long de la vie débouchent sur de réelles avancées pour l’ensemble des agents.
La FCE a dénoncé la décision d’EDF fixant à 900 le nombre d’embauches pour 2004. Elle a prévenu que les négociations qui s’engageront sur ce thème n’auront pas vocation à cautionner cette décision. Mieux, elles feront la preuve que ce chiffre annoncé est irréaliste.
Les diminutions d’effectif, résultat du peu de recrutements, ne feront qu’accentuer les difficultés des agents au quotidien. In fine, l’entreprise en subira aussi les conséquences.