Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

SUBSTANCES DANGEREUSES, l’OIT énonce de nouvelles recommandations

Du 10 au 13 décembre 2007, un groupe d’experts rassemblant représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements, s’est réuni au siège de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.

Du 10 au 13 décembre 2007, un groupe d’experts rassemblant représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements, s’est réuni au siège de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève. Pour représenter en tant qu’expert la Fédération mondiale des travailleurs des Mines, de l’Energie et de la Chimie, Jean-Pierre Jegourel, délégué fédéral à la FCE-CFDT en charge de la santé au travail.

Trois objectifs essentiels à cette réunion. Examiner les meilleures pratiques et les cadres juridiques nationaux propres à promouvoir un milieu de travail sûr et sain vis-à-vis des substances dangereuses. Déterminer les moyens d’instaurer des mécanismes de consultation tripartite (travailleurs, employeurs, gouvernements) sur la sécurité et la santé au travail. Et enfin, garantir la participation des organisations de travailleurs aux mécanismes de consultation. Les participants auront aussi examiné l’impact des initiatives internationales relatives aux substances dangereuses, notamment l’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM) mise au point dans le cadre du système des Nations Unies.

L’ensemble de ces points a fait l’objet de recommandations qui serviront de base aux futures activités de l’OIT. Ces recommandations réaffirment dans leur préambule que les travailleurs directement exposés aux substances dangereuses doivent avoir le droit de travailler dans un milieu de travail sûr et salubre, d’être bien informés, et de recevoir la formation appropriée.

Les conventions de l’OIT, telles que celles sur la sécurité et la santé des travailleurs (C155, C187), celle sur les produits chimiques (C170), ou encore celle sur la prévention des accidents industriels majeurs (C174), ont contribué à la mise au point d’une approche cohérente de la sécurité chimique. Ces normes sont reconnues sur le plan international comme étant fondamentales, tant sur le plan de la santé des personnes que sur le plan environnemental. Or, si ces instruments servent de base solide aux travaux des partenaires sociaux, ils restent encore trop peu ratifiés par les Etats. La nécessité de promouvoir l’ensemble de ces instruments auprès des gouvernements est donc une priorité.

La coopération internationale entre gouvernements, employeurs et travailleurs doit progresser. Cette dynamique doit pouvoir améliorer la gestion rationnelle des produits chimiques aux niveaux mondial et national, en particulier au sein des PME. Une attention particulière doit être également consacrée aux besoins spécifiques de tous les travailleurs, notamment les travailleurs vulnérables et ceux qui se trouvent en situation précaire.

La sécurité et la santé au travail sont des domaines dans lesquels les techniques évoluent constamment. L’OIT devrait mettre au point une méthodologie pour la mise à jour systématique des recueils et principes directeurs portant sur les substances dangereuses.

Enfin, l’application appropriée de mesures de précaution, telles qu’énoncées au Principe 15 de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, doit permettre de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé publique.

Le dialogue social apparaît comme la clé de ces travaux. Rien de durable ne peut en effet se construire sans information, sans concertation, ni négociation. Rien de solide ne peut être décidé sans un réel dialogue entre partenaires sociaux, et entre Etats et partenaires sociaux.

Cette réunion et le dialogue tripartite qu’elle aura permis, ont apporté des résultats positifs pour tous. La recherche permanente de consensus a permis des recommandations importantes pour la protection des travailleurs. Cette dynamique doit maintenant pouvoir se propager vers les Etats. Ce qui a pu se faire au niveau international, doit pouvoir se faire au niveau local, dans les branches et les entreprises.

POUR EN SAVOIR PLUS
• Le site Internet de l’OIT : www.ilo.org

À LIRE AUSSI

Le parcours militant / parcours gagnant comment la FCE-CFDT décide d’accompagner ses militants
Send this to a friend