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Six mois de survie ou la fragilité du cristal

Il reste six mois aux pouvoirs publics, collectivités territoriales et actionnaires pour sauver la verrerie de Daum mise en redressement judiciaire. Un patrimoine culturel vieux de cinq siècles.

Il reste six mois aux pouvoirs publics, collectivités territoriales et actionnaires pour sauver la verrerie de Daum mise en redressement judiciaire. Un patrimoine culturel vieux de cinq siècles.

La verrerie de Daum, fleuron de la cristallerie française, a été mise en redressement judiciaire le mardi 2 septembre 2003 par le tribunal de commerce de Nanterre. Cette décision est assortie de la poursuite de l’activité pendant six mois et de la nomination d’un administrateur judiciaire.

Aujourd’hui, Daum c’est 185 emplois à l’usine de Vannes-le-Châtel, 44 à Nancy et une quarantaine au siège social de Rueil-Malmaison.

Depuis vingt ans, les restructurations se succèdent. Le dernier plan social, qui date d’à peine plus d’un an, comprenait 127 suppressions de postes dont 20 licenciements secs. Après un été caniculaire, pendant lequel la verrerie a dû se mettre au chômage technique (une semaine en juillet, une en août), le couperet est tombé. Malgré les restructurations et les repositionnements stratégiques, la crise de trésorerie n’a pu être enrayée. Beaucoup de facteurs conjoncturels (mutations structurelles, guerre en Irak, ratio dollar/euro, désaffection de la clientèle jeune pour la cristallerie de luxe dans les listes de mariage) n’ont fait qu’enfoncer le clou dans ce secteur déjà mis à mal depuis le 11 septembre 2001. Le fait que Daum se soit recentré sur la pâte à verre, la décoration, les bijoux et les parfums n’a pas suffi.

Bien que la situation soit des plus préoccupantes, elle n’est pas désespérée. Le sauvetage économique de la cristallerie ne peut se traduire par une nouvelle diminution d’emplois. Il est impératif que l’entreprise fasse le choix d’une stratégie de croissance pérenne, qu’elle se repositionne par rapport à la distribution et qu’elle améliore l’organisation interne de ses activités.

La FCE-CFDT met tout en œuvre pour sauver l’entreprise et les emplois. Elle a déjà sollicité les actionnaires pour obtenir le paiement des salaires et rencontré les pouvoirs publics locaux afin que toutes les mesures de sauvegarde soient envisagées et prises. Elle milite pour que les structures professionnelles évoluent, que des dispositifs de veille soient instaurés pour favoriser les partenariats et les rapprochements.

Il reste six mois aux pouvoirs publics, collectivités territoriales et actionnaires pour sauver ce patrimoine culturel vieux de cinq siècles. La cristallerie Daum doit rester une merveilleuse aventure artistique et culturelle de la Lorraine et de la ville de Nancy, telle que l’avait souhaitée son fondateur Jean Daum.

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