Directement ou indirectement dans notre entourage, famille, amis… nous sommes tous concernés par les revenus que perçoivent les retraités.
Cependant, selon une enquête de la DRESS de 2019, 32 % des Français n’ont pas demandé tout ou partie de leurs pensions de retraite, alors même qu’ils ont cessé leurs activités professionnelles !
Au-delà de la pension de base, il existe des dispositifs et des compléments de retraite qui ne sont pas suffisamment connus.

Les compléments attribués automatiquement lors de la liquidation de la pension :
Le minimum contributif complémente la retraite jusqu’à un plafond revalorisé annuellement (1240,88 € en 2022), il est soumis à 2 conditions :
– Obtenir sa retraite de base au taux plein (50 %). Attention ! On peut avoir droit au taux plein, soit en ayant les trimestres exigés, soit pour pension d’invalidité, inaptitude, travailleur handicapé… (voir fiche 20 du guide des pensions retraites). Le minimum contributif est calculé au prorata des trimestres obtenus.
– Percevoir un total de retraites inférieur à un plafond de retraites personnelles (indexé sur le Smic) ; en cas de dépassement du plafond, le minimum contributif est écrêté.

Un versement unique d’un régime de retraite ne doit pas être considéré comme une retraite.

Il est donc important de préparer suffisamment tôt son départ à la retraite…
– La majoration de 10 % pour les pères et les mères de famille qui ont eu ou élevé au moins trois enfants.
D’autres dispositifs permettent de complémenter ou de majorer les revenus, mais ils doivent faire l’objet d’une demande expresse. Ils ne sont pas suffisamment connus, et le taux de non-recours à ces aides sociales est élevé.
– L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), pour les plus de 65 ans ayant peu ou pas cotisé, est différentielle et attribuée sous condition de ressources. C’est une aide sociale, récupérable sur la part de succession supérieure à 39 000 €. 
– La majoration pour l’assistance par une tierce personne, attribuée sous conditions, ne se cumule pas avec une prestation de même nature ni avec l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Elle doit être demandée.
– La majoration de la retraite d’un travailleur handicapé, attribuée sous conditions, est à demander lors de la liquidation, ou ultérieurement.
– L’APA permet de financer les dépenses d’aides auxquelles font face les personnes de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Son éligibilité n’est pas soumise à conditions de revenu, toutefois le montant attribué dépend des ressources et du besoin d’aide (classement GIR).
– L’aide sociale à l’hébergement (ASH) s’adresse aux personnes de 60 ans ou plus résidant dans un établissement habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale dont les ressources sont inférieures aux frais d’hébergement. Elle est récupérable sur la succession.

L’Allocation journalière du proche aidant (AJPA), si elle ne contribue pas directement à complémenter le montant de la retraite, permet, en étant versée à une personne qui arrête de travailler ponctuellement ou qui réduit son activité pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, d’éviter le recours à une aide que la personne retraitée aurait à payer.

Pour en savoir plus, visitez le site de la CFDT Retraités :
www.cfdt-retraites.fr/Sommaire-Guide-des-pensions-de-retraite 
www.cfdt-retraites.fr/Guide-pour-autonomie