La chambre patronale de la chimie avait fixé de manière unilatérale la formation professionnelle continue (FPC) comme thème d’une réunion paritaire. Attitude pour le moins cavalière que la FCE-CFDT n’a pas manqué de souligner. La revivification du dialogue social requiert a minima la concertation avec les partenaires sociaux sur les thèmes de négociations et leur calendrier !
La loi sur la FPC sera promulguée courant avril. Une vingtaine de décrets devraient paraître. Ces échéances permettent aux partenaires sociaux de construire une véritable politique de formation dans les industries chimiques. C’est pourquoi la FCE a fait part de ses revendications quant à la méthode de négociation à élaborer pour décliner, dans la branche, l’accord interprofessionnel sur la formation professionnelle.
Elle revendique l’élaboration d’un accord de méthode pour d’abord réaliser l’état des lieux et le diagnostic des évolutions de l’emploi, de la formation, des métiers, des qualifications , et recenser les outils existants. Déterminer ensuite les enjeux qui se présentent aux industries chimiques pour définir une politique de l’emploi et de formation, une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans la branche, et identifier les priorités et les axes de progrès pour cibler les publics prioritaires et les améliorations à apporter aux outils de la formation professionnelle.
Ces éléments doivent faire l’objet d’un diagnostic partagé par les partenaires sociaux. Pour la FCE, la négociation d’un accord global sur la formation professionnelle doit s’appuyer sur les 22 thèmes ciblés par l’accord interprofessionnel. Pour l’Union des industries chimiques (UIC), l’implication de la branche se résume à deux thèmes : l’observatoire paritaire des métiers et des qualifications, et les contrats de professionnalisation. Elle ne tient pas compte des orientations prises le 20 septembre 2003 par le Medef sur les thèmes négociés au niveau interprofessionnel.
L’UIC s’est tout de même engagée à nous envoyer un dossier de synthèse des données sur l’emploi et la formation. Souhaitant boucler l’accord fin juin, voire fin septembre, pour l’appliquer en octobre, elle nous renvoie à la réunion paritaire du 5 mai. La FCE restera campée sur son objectif : procéder par méthode pour constituer un accord global qui traite de l’ensemble des points. Elle fera des propositions dans ce sens.