La négociation des salaires est un moment très attendu par les salariés. Dans un contexte d’inflation modérée, la discussion ne fut pas facile. Mais la FCE-CFDT n’a pas baissé les bras. Finalement, trois organisations syndicales dont la CFDT ont conclu avec le LEEM un accord sur la grille de salaires conventionnels.
A l’ouverture de la négociation, la chambre patronale nous a projeté une vidéo alarmiste réalisée par le LEEM. Il en faut beaucoup plus pour endormir notre délégation. La CFDT a continué d’arguer la nécessité de revoir les minima conventionnels de l’industrie pharmaceutique. Nous avons rappelé au patronat que l’augmentation de salaire n’est pas une simple mesure pour rattraper l’inflation mais une réelle reconnaissance des implications et des investissements des salariés pour créer la richesse de l’entreprise.
Force est de constater que suite aux plans successifs de réduction des effectifs, la charge de travail des salariés n’a cessé d’augmenter. Par conséquent, un nouveau gel de minima conventionnels comme en 2015 serait une injustice et une double peine pour les salariés de l’industrie pharmaceutique.
Le LEEM a d’abord proposé 0,7 % d’augmentation pour 2016. Aucune organisation syndicale autour de la table n’était d’accord. La FCE-CFDT a revendiqué 1,5 %, avec un déplafonnement de la prime d’ancienneté de 18 à 20 ans. Nous avons également demandé que celle-ci soit donnée dès la première année d’anniversaire.
Après plusieurs suspensions de séances, la chambre patronale a fait différentes propositions. Le déplafonnement de la prime d’ancienneté et la modification de la périodicité de ses versements ont été écartés. La proposition finale a été une augmentation de 1,2 % en 2 temps (+0,8 % dès le 1er janvier 2016 et +0,4 % supplémentaire au 1er juillet 2016). Après un an d’ancienneté dans l’entreprise, le salaire minimum mensuel des trois premiers groupes / niveaux sera porté à 1 515 € brut.
La FCE-CFDT a signé, car il ne faut pas oublier que le gel des minima conventionnels revient aussi à figer les primes d’ancienneté. En effet, sauf exception, celles-ci leur sont indexées.