Les DSC de la pharmacie se sont réunis à la fédération le 6 octobre dernier. C’était pour eux l’opportunité de faire le point sur l’actualité de la fédération et de la branche, et partager leur réalité toujours aussi riche de nouvelles fusions
Une vingtaine de délégués syndicaux centraux (DSC), venant d’entreprises rattachées à la convention collective de l’industrie pharmaceutique ou d’Uniphar, sont venus le 6 octobre dernier à la fédération confronter leur actualité.
Ils ont évoqué les 80 suppressions de postes et les nombreux déplacements de salariés qui découleront du rachat dans l’homéopathie de Dolisos par Boiron.
Autre moment fort, l’évocation de l’initiative du groupe Novartis qui ajoute à son code de conduite un texte sur les conflits d’intérêt s’attaquant purement et simplement à la liberté des collaborateurs et de leur famille d’adhérer à une association ou à un mouvement sans autorisation hiérarchique, sous peine de sanction ! La CFDT a vite réagi à cette atteinte intolérable à la vie privée à travers une action juridique menée par le comité d’entreprise. La FCE a aussi écrit au P-DG France lui demandant le retrait immédiat de ce texte. D’autres inquiétudes encore chez Novartis : l’accord 35 heures remis en cause dans la Santé animale et l’avenir incertain du site industriel de Huningue.
Autre groupe en transformation, sans doute avant cession ou fusion : Fournier. Son plan de sauvegarde de l’emploi, en cours, concerne 174 des 1 322 emplois dans l’hexagone. L’équipe CFDT, en lien avec les autres organisations syndicales, tente toutefois de l’améliorer. Le site de Garches doit lui déménager, et un plan d’économie est engagé malgré une trésorerie confortable. Beaucoup de salariés n’ont, en définitive, pas bénéficié d’une véritable gestion prévisionnelle de leur emploi et de leurs compétences, et risquent de se retrouver démunis face à la nouvelle situation.
La DSC de Solvay a, quant à elle, évoqué les fortes inquiétudes concernant le site de Chatillon. Chez Biomérieux, dont l’actionnariat est en pleine évolution, des rachats et des réorganisations sont aussi envisagés. Là, une négociation sur l’épargne salariale est en cours. Les DSC ont encore relaté d’autres initiatives intéressantes, comme l’action menée chez BMS sur la reconnaissance du droit syndical et de la carrière des mandatés.
Enfin, dans l’industrie pharmaceutique, les DSC vont demander l’inscription de la formation professionnelle continue à l’ordre du jour des prochaines négociations et ce, pour relayer l’accord de branche.
