La FCE-CFDT, inquiète du sort des 311 salariés de Daix et de Dijon, a sollicité un rendez-vous au ministère de l’Industrie suite à l’annonce de la fermeture faite le 17 novembre dernier par le dirigeant américain. Elle a été reçue le 15 décembre par deux conseillers du ministre. Les questions n’ont pas manqué :
Quel sera le niveau d’engagement d’Abbott qui, en 2010, a repris ce site implanté depuis 1880 dans le bassin d’emplois dijonnais ? N’est-il pas choquant qu’Abbott bénéficie en 2011 de crédit d’impôt recherche alors qu’il annonce un projet d’une telle ampleur ?
Au-delà de la contestation du motif économique de « sauvegarde de la compétitivité » dans une entreprise qui engrange des résultats en constante progression depuis 156 trimestres, l’équipe syndicale s’étonne de la faiblesse du plan de sauvegarde de l’emploi présenté. « Les mesures sociales du PSE sont inférieures à celle de 2006 » ont insisté nos militants. Mais au-delà de ce triste constat, peu de solutions crédibles de reclassement sont, à ce jour, annoncées.
Seule une soixantaine de salariés pourrait potentiellement partir en cessation anticipée d’activité. Et les autres ? Quelles mesures de reconversion ? Quel est le projet de revitalisation du site ? Le projet d’essaimage (s’il aboutit) en cours de construction porté par trois cadres avec deux projets de recherche ne suffira pas. Quels contrats de recherche amont seront apportés dans le contexte pharmaceutique actuel ? Comment le choix des salariés sera-t-il fait pour la nouvelle entité quand le projet scientifique sera validé ?
Nos interlocuteurs ont pu mesurer la gravité de la situation. Une intervention auprès des dirigeants est étudiée. Une nouvelle fois, la FCE-CFDT a rappelé son exigence de responsabilité sociale d’autant plus forte que les richesses produites par les salariés sont grandes. Nos militants vont continuer à interpeller tous les acteurs pour qu’une vraie solution soit apportée à chacun.