La FCE-CFDT milite depuis près de trois ans pour engager des négociations sur la responsabilité sociale du groupe EDF qui permettraient de définir un cadre de cohérence sociale commun pour l’ensemble des salariés du groupe, quels que soient les filiales et les pays concernés. En la matière, EDF doit désormais s’engager sur la voie de la négociation et de la contractualisation, plutôt que sur une simple charte éthique et sociale, comme initialement proposée par la direction. Et dans ce cadre, un pas décisif vient d’être franchi les 28, 29 et 30 avril 2004, à Paris.
Etaient présentes toutes les composantes du groupe : direction, partenaires sociaux de la maison mère comme des filiales européennes, ainsi que représentants des salariés d’Amérique du Sud et d’Asie.Elles ont, en s’appuyant sur l’expérience et les conseils précieux d’ONG et de fédérations syndicales internationales comme l’Icem, élaboré un document de travail, fruit de tous les débats. Ce texte servira de base à la première réunion officielle de négociation qui se déroulera
vers la fin juin.
La FCE se retrouve entièrement sur le fond de cette proposition commune. La politique de santé et de sécurité, la protection sociale en matière de couverture maladie et de retraite, la lutte contre toutes les formes de discrimination, les actions envers les clients démunis, la sécurité industrielle des installations et des équipements, et la protection de l’environnement y sont abordées de manière générale. Une plus grande place est ainsi laissée à la subsidiarité, donc à la négociation et au dialogue social au niveau de chaque pays et de chaque filiale.
La FCE souhaite que ce futur accord rassemble le plus largement possible les salariés du groupe sous les valeurs communes affichées, partagées et respectées par tous. C’est pourquoi elle posera, dès l’ouverture des négociations, l’exigence de construire un accord qui doit être le garant d’une cohésion sociale de groupe au niveau mondial et un réel engagement du groupe en termes de responsabilité sociétale. Pour la FCE, l’ambition première d’EDF sera de trouver dans la négociation de ce type d’accord, l’envie de résister au seul effet d’affichage qui viserait simplement à donner une image positive de l’entreprise à l’externe, en occultant les attentes réelles des salariés du groupe.