A l’appel de la CFDT, première organisation syndicale du groupe Georgia-Pacific depuis les dernières élections, les salariés de l’usine de Brionne (Haute-Normandie) ont majoritairement fait grève le vendredi 7 mars pour faire respecter le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) négocié dans le cadre de la fermeture du site. Ils entendaient ainsi dénoncer les promesses de reclassement non tenues par la direction. Une quarantaine de salariés de l’usine se voit en effet aujourd’hui sans solution aucune, la direction ne lui proposant pas même les postes vacants des autres sites de la région situés à Hondouville et Saint-Etienne du Rouvray.
Quelques jours plus tôt, les 25, 26 et 27 février, la liaison CFDT du groupe définissait ses axes revendicatifs en présence d’une vingtaine de militants venus de Brionne, mais aussi d’Hondouville et des autres sites. Après le bilan de l’action de l’équipe CFDT, qui enregistre un développement constant dans un groupe qui ne cesse de lancer plans de restructuration sur plans de restructuration, comme le montre la fermeture de l’usine de Brionne, le plan d’action a été défini pour 2008. Le suivi de l’accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences sera la première priorité. Il devra passer par la structuration d’une action coordonnée des militants CFDT dans les différentes instances (DP, CE et CHSCT). L’organisation et les conditions de travail seront aussi des préoccupations fortes. Enfin, les revendications à porter dans les négociations annuelles obligatoires ont été définies. Elles porteront sur les salaires, les primes (prime d’ancienneté, prime pour les salariés postés), l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, l’évaluation et le statut des VRP et des jeunes cadres.