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Michelin : que s’est-il passé au Mexique ?

Deux ex-salariés de Michelin sont venus en France dénoncer la direction mexicaine qui, en août 2000, fermait deux usines.

Deux ex-salariés de Michelin sont venus en France dénoncer la direction mexicaine qui, en août 2000, fermait deux usines.

Tout a commencé après l’achat de la société BF Goodrich aux USA en 1992. Une opération qui a conduit le groupe Michelin à acquérir dans le même temps les deux usines Uniroyal implantées au Mexique. Les effectifs comptaient quelque 1 200 salariés. Ils se sont réduits progressivement pour atteindre 650 salariés en 2000, tandis que les usines continuaient d’assurer un même niveau de production. Au cours de cette période, des négociations ont été engagées afin de conclure une nouvelle convention pour les deux usines. La direction voulait modifier les garanties assurées aux salariés. Mais les négociations n’ont pas abouti à un accord, les positions du syndicat et de l’employeur restant trop éloignées. Selon deux ex-salariés, des pressions et des menaces auraient été exercées sur le syndicat présent dans l’entreprise pour obtenir son accord sur la fermeture des sites mexicains. C’était en août 2000. La direction a fermé les deux usines et déguisé les licenciements prononcés : les salariés ont été contraints de signer une lettre de démission pour percevoir leurs indemnités ! L’une des usines a été rouverte immédiatement, l’autre l’a été deux ans plus tard.

Dans un communiqué de presse diffusé en Auvergne, la CFDT, dont les statuts reposent sur le respect des droits de l’homme, s’est indignée d’une telle méthode qui ne peut se justifier dans aucun pays et qui est d’autant plus choquante que la direction s’engageait « aux échanges loyaux, au respect mutuel, au dialogue constructif ». Des propos que les militants n’ont pas manqué de rappeler lors des récents comités central d’entreprise et d’entreprise européen. La FCE a demandé à la direction du groupe de s’expliquer sur les informations données par les ex-salariés de l’entreprise venus dire leur désarroi à Clermont-Ferrand. Par l’intermédiaire de sa fédération mondiale, l’Icem, la FCE mettra tout en œuvre pour que clarté soit faite.

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