?l’initiative de l’Inas Action sociale italienne de Chambéry, et en partenariat avec la FCE-CFDT, une cinquantaine de militants intéressés ou impliqués dans le domaine de la santé au travail, se sont réunis le 26 janvier dernier à Chambéry. Ainsi, représentants de l’Union régionale interprofessionnelle de Rhône-Alpes, de l’Union départementale de la Savoie, de Syndicats Chimie Energie ou de la médecine du travail, ont-ils pu échanger sur le système de reconnaissance et d’indemnisation des maladies professionnelles.
L’augmentation constante des maladies professionnelles a été au cœur des interventions. La prévention des risques professionnels, la reconnaissance des maladies, et la lutte contre la sous-déclaration, sont apparues comme des pistes d’action syndicale qui nécessitent la mobilisation de tous. La protection et la surveillance médicale des travailleurs sous-traitants, ou à mobilité internationale, ont fait l’objet d’une attention particulière. Tous ont reconnu la nécessité d’organiser le suivi des expositions professionnelles tout au long de la vie.
Tous ont reconnu la nécessité d’organiser le suivi des expositions professionnelles tout au long de la vie.
Un rassemblement qui n’a pu faire l’impasse sur un thème d’actualité récent : Reach, règlement européen sur les produits chimiques, adopté le 13 décembre dernier par le Parlement européen et qui s’appliquera à partir du 1er avril 2007 dans tous les Etats membres de l’Union européenne. La FCE a rappelé l’ampleur des enjeux sociaux, économiques, politiques et juridiques de ces nouvelles dispositions. Elle a rappelé quelle a été sa position pendant tout le processus d’élaboration du règlement : recherche d’un juste équilibre entre les différents enjeux pour tendre à assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement, responsabiliser les industriels sur la maîtrise de leurs produits, harmoniser la réglementation européenne, coordonner les politiques industrielles, stimuler l’innovation et la recherche, accélérer et diffuser les connaissances en matière de toxicologie et éco-toxicologie, intégrer la santé et la sécurité dans les politiques sociales des entreprises. Comme tout compromis, Reach comporte des faiblesses, notamment l’affaiblissement du principe de substitution pour certaines substances dangereuses où l’aspect économique l’emporte, et l’allègement des procédures d’enregistrement. Un Reach allégé pour les uns, au rabais pour les autres… mais Reach quand même.
Autant de réflexions qui doivent se prolonger dans les organisations et préparer utilement des propositions syndicales concrètes.
QU’EST-CE QUE L’INAS?
L’Inas (Istituto nazionale di assistenza sociale) est un service émanant de la Cisl (Confederazione italiana sindacati lavoratori), deuxième confédération syndicale italienne, proche de la CFDT. Sa mission est d’aider et défendre les travailleurs et les assurés sociaux italiens, ou d’origine italienne, dans tous les problèmes concernant la protection sociale : retraites françaises de la Sécurité sociale et régimes complémentaires, retraites italiennes et d’autres pays, pensions d’invalidité, accidents du travail, maladies professionnelles, etc. L’Inas est placé sous la tutelle du ministère du Travail italien, qui contrôle son activité et assure son financement. Tous ses services sont gratuits.
Avec 1 200 agents salariés, l’Inas est présent dans toutes les villes italiennes, ainsi que dans tous les pays d’émigration italienne. Depuis plus de 25 ans, l’Inas existe en France sous la forme d’une association créée par la Cisl italienne et la CFDT: l’Inas Action sociale italienne. Le siège de coordination pour toute la France est basé à Chambéry, près de l’Union départementale CFDT. Une antenne importante est aussi présente à Nice.