Le Magazine FCE est allé à la rencontre de trois militants de la section CFDT de chez Druet.

MAG FCE : «Bonjour, pouvez-vous me présenter votre entreprise ? »
« DRUET SAS est une entreprise de la Plasturgie qui fabrique des ouvertures en PVC et en aluminium. Il y a 110 salariés, dont un bureau d’études qui représente 50% des
salariés. Des représentants de salariés existaient mais sans étiquette. »

MAG FCE : « Comment êtes-vous arrivez à la CFDT ? »
Didier : « Pour moi, c’est une histoire de famille. Une proche de ma famille connaissait le SG du syndicat Interco 21. Les discussions autour de la CFDT correspondaient à l’idée que j’avais d’un syndicat. J’ai pris contact avec l’union locale de Gray, et on m’a dirigé vers le syndicat Chimie Energie Franche-Comté. »
Thierry  : « Pour moi, c’est simple. Didier m’a parlé de son souhait de créer une section syndicale CFDT et, sans hésitation, je l’ai accompagné, très motivé. Pour ma part, j’ai une expérience de 10 ans comme secrétaire de CE, mais sans étiquette. »

MAG FCE : «Suite à ce premier contact qu’elle a été la démarche ?»
« Sandra, la secrétaire générale du syndicat Chimie Energie, nous a d’abord demandé si plusieurs salariés étaient intéressés par notre démarche. Elle nous a expliqué qu’il fallait plusieurs adhérents pour se lancer. Ensuite, le syndicat a organisé une réunion avec les salariés en décembre. Nous étions 7 à y participer. Sandra a animé cette réunion avec Saad, l’animateur du CTB. Lors de cette réunion, la présentation du syndicat a été faite ainsi que tout ce qu’il pourrait apporter, notamment pour la préparation des élections du mois de janvier. J’ai également participé à l’animation. A l’issue de la réunion deux salariés ont adhéré. »

MAG FCE : « Et comment se sont passées les élections ? »
« Nous n’avons pu présenter que quatre candidats sur six au premier collège et aucun au second, car les salariés n’étaient pas encore prêts à franchir le pas. Au premier tour, le quorum n’a pas été atteint pour une voix. Au second tour, nous avons été élus avec d’autres candidats sans étiquette. Durant cette étape, nous avons souvent sollicité le syndicat, qui a toujours répondu présent.
A la suite de ces élections, nous avons constaté que la méfiance vis-à-vis de la CFDT était importante de la part de l’employeur. Face à ce constat, le syndicat nous a proposé de rencontrer la direction. Celle-ci était réticente à la démarche, mais j’ai finalement obtenu un rendez-vous. Je crois que la présentation de Sandra a donné une autre vision du syndicalisme, d’ailleurs, nous avons même eu droit à la visite de l’entreprise. Cette rencontre a permis d’installer un dialogue social plus serein. »

MAG FCE : «Maintenant que le climat est plus favorable, quels sont vos objectifs ? »
« Faire des adhérents dans tous les secteurs de l’entreprise, car c’est la meilleure manière de rééquilibrer la relation entre la direction et les salariés. Chacun doit être à sa place, et nous respectons cela, mais il faut aussi que les salariés soient respectés, et cela commence par leurs droits. Les salariés ne sont pas des pions. Thierry qui est un peu « l’homme convention collective » s’applique à rétablir le respect de celle-ci. Des acquis ont disparu, mais nous commençons à en retrouver certains et à en renforcer d’autres. Nous avons aussi une vision de l’entreprise et, par exemple, nous pensons qu’« un patron, c’est comme une locomotive, s’il va sans arrêt à droite, à gauche, à un moment les wagons vont dérailler », notre objectif à nous, c’est de laisser tout le monde sur les rails. Sans l’action du syndicat nous n’en serions certainement pas là. »

MAG FCE : «Avec un peu plus de trois mois de recul, que pensez-vous de la rencontre avec le syndicat ? »
« J’y mettrais un « LIKE », ou un « j’aime », et je partage au maximum, car franchement tout ce que Sandra, Saad, Francine et toutes les personnes de la CFDT que nous avons rencontrées nous ont apporté est précieux pour représenter les salariés et être légitimes. »

« Tout d’abord, nous avons un objectif à court terme, 20 adhérents à la fin de l’année. Travailler avec les élus sans étiquette et leur montrer qu’être avec la CFDT c’est un vrai plus. Ensuite, avec l’aide du syndicat, nous allons essayer de représenter les salariés au mieux pour retrouver dans cette entreprise un climat serein, juste pour les salariés qui, selon nous, doivent travailler dans de bonnes conditions et dont le travail doit être reconnu dans un cadre législatif respecté. »

Merci pour votre disponibilité, et je ne peux que vous souhaitez une montée massive de salariés dans les wagons CFDT, ce sera la meilleure réponse à votre engagement et à votre travail. •