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Le Régent et le Gaucho plus d’interrogations que de certitudes !

Le Régent et le Gaucho sont sensés, par leur action de traitement des cultures, être la cause de la mortalité des abeilles. Nos sections syndicales CFDT de Bayer Cropscience et de BASF Agro se sont attachées à alimenter le dossier et à poser quelques questions pertinentes auxquelles il est nécessaire de répondre.

Le Régent et le Gaucho sont sensés, par leur action de traitement des cultures, être la cause de la mortalité des abeilles. Nos sections syndicales CFDT de Bayer Cropscience et de BASF Agro se sont attachées à alimenter le dossier et à poser quelques questions pertinentes auxquelles il est nécessaire de répondre.

Le combat mené par les apiculteurs a mis en exergue deux produits, le Régent et le Gaucho, sensés par leur action de traitement des cultures, être la cause de la mortalité des abeilles. Pire, certains les soupçonnent d’avoir des conséquences néfastes sur la santé humaine… Une fois de plus, l’industrie chimique est pointée du doigt. Pourtant personne ne peut nier aujourd’hui que l’immense majorité de sa production est devenue indispensable à la vie. Il serait donc abusif et injuste de jeter l’opprobre sur l’ensemble de cette industrie.

Malgré cela, des réactions, parfois irrationnelles, se sont exprimées dans l’opinion publique. Nous payons là, probablement, les années d’opacité de certaines industries et des pouvoirs publics, qui ont largement abusé de la confiance des consommateurs. Rappelons pour mémoire les farines animales, le sang contaminé, l’amiante, la légionellose qui ont frappé dramatiquement les citoyens et entamé durablement leur confiance.

Mais a-t-on entendu, compris et analysé le doute qui, affaire après affaire, s’est immiscé dans l’esprit du plus grand nombre ? Au contraire, nous assistons à une lutte d’intérêts divergents entre les différents acteurs (gouvernement, justice, industries, scientifiques…). Chacun y va de son analyse, propose et décrète finalement au bénéfice des uns, ou au détriment des autres. C’est selon. Rarement en tout cas au bénéfice des utilisateurs ou des consommateurs largement ignorés.

Nous avons connu, par le passé, ce genre de retournement de l’opinion contre une industrie : celle de la production d’électricité. Nous en payons encore le prix aujourd’hui malgré les efforts considérables de transparence et d’amélioration de la sécurité de l’industrie nucléaire. En avons-nous tiré les enseignements ?

Pour la FCE-CFDT, une autre voie est possible que celle qui oppose les forces des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. Pour notre part, nous donnons priorité au « gagnant gagnant » qu’il soit à court, moyen ou long terme.
Or, nous assistons aujourd’hui à un affrontement qui ne réglera pas le problème et ne laissera que des insatisfaits. Chaque protagoniste de cette affaire est présenté, tour à tour, comme le « chevalier blanc » ou le « vilain petit canard noir ». Cette approche est bien trop duale et simpliste pour être crédible. Les avis exprimés par les uns et les autres sont souvent incomplets et omettent, voire occultent toutes les pièces du dossier.

Sans s’étendre sur les intérêts de l’industrie que tout un chacun aura compris, nous pouvons nous attarder sur ceux des apiculteurs. Certes, les abeilles meurent de manière anormale, le bouc émissaire est tout trouvé : les produits Régent et Gaucho. Mais comment expliquer qu’en certaines régions, là où ces deux produits sont utilisés, comme ailleurs, et dans les mêmes proportions, les abeilles ne meurent pas ? Il y a là une première énigme.

Nos sections syndicales CFDT de Bayer Cropscience et de BASF Agro se sont attachées à alimenter le dossier et à poser quelques questions pertinentes auxquelles il est nécessaire de répondre. Tout d’abord, en mettant en lumière la réalité de cette profession. Les apiculteurs qui récoltent le miel « à l’ancienne » dans le respect de l’environnement sont 70 000 en France. Mais il existe aussi une autre catégorie de producteurs, 3 000 environ, qui pratiquent une apiculture industrielle. Cette apiculture intensive et productiviste a recours à la manipulation génétique et à l’importation d’abeilles asiatiques et africaines, capables, selon eux, de produire de grandes quantités de miel, souvent de bas de gamme.

N’y aurait-il pas alors, aussi, une surmortalité des abeilles liée au stress, à l’épuisement à force de transhumance forcenée, pour obtenir jusqu’à sept récoltes par an, et aggravée par des aliments starters et de substitution ? Nos deux sections CFDT, avec la fédération, donnent priorité à l’enquête multi-factorielle lancée par le ministère de l’Agriculture. Cette enquête recherche en priorité les causes diverses et peut-être complémentaires, qui expliqueraient cette mortalité. Pourquoi, dans ce cas, le représentant de l’Union nationale de l’apiculture française refuse-t-il de participer à cette enquête ? Pourquoi refuser d’examiner les autres causes possibles de mortalité, telles les mauvaises pratiques apicoles ou les parasites et virus (varraose, loque américaine…) qui déciment les ruches ?

Autant de questions qui exigent des réponses pour mieux appréhender ce dossier et s’attaquer enfin aux véritables causes. Pour le bien de tous.

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