Le groupe canadien Paper Excellence a repris l’entreprise de Fibre Excellence Tarascon, le même actionnaire qui n’avait pas soutenu l’entreprise à l’automne 2020. En octobre 2020, l’usine s’était placée en redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois. L’établissement produit 270000 tonnes par an de pâte à papier, avec un effectif de 280 salariés, sans oublier un fort débouché sur la filière bois à hauteur de 1,2 million de bois.

Mobilisée pour maintenir l’activité du site Fibre Excellence de Tarascon, l’intersyndicale CFDT, CGT a sollicité l’intervention du ministère des Finances, afin d’obtenir des aides financières. 

Le gouvernement a fini par annoncer son soutien financier à Fibre Excellence Tarascon, à hauteur de 20 millions d’euros, pour réaliser des investissements pour la pérennisation de l’activité du site et une amélioration de son impact environnemental.

L’actionnaire a profité de la liquidation, pour tirer un trait sur la dette et contraindre l’intersyndicale, a décidé de mettre en place un plan de survie pour redresser le site, selon ses dires. Cela entraîne une perte de 10% sur la rémunération des salariés de la nouvelle entreprise Fibre Excellence Provence.

Cerise sur le gâteau, ce même actionnaire, avec l’aide de la métropole de Rouen, va reprendre le site papetier de la Chapelle-Darblay pour la somme de 9,6 millions d’euros avec Veolia.

La métropole de Rouen va revendre à Fibre Excellence et à Véolia l’ensemble des bâtiments des équipements et matériel. Les actionnaires gagneraient les frais afférents à l’opération d’acquisition et de portage, à hauteur de 100 000 euros pris en charge par la métropole.

La FCE-CFDT déplore que certains actionnaires prennent les salariés en otage pour faire du bénéfice, de plus sur le dos de l’Etat.