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Le principe de précaution renforcé

Tchernobyl, Seveso, AZF, gazoduc d’ATH…, autant de conséquences de l’action humaine ou de son inaction....

Tchernobyl, Seveso, AZF, gazoduc d’ATH…, autant de conséquences de l’action humaine ou de son inaction. Notre désarroi relayé par les médias a créé un nouvel espace de débat : politiques, experts et syndicalistes doivent rendre compte aux associations, administrations, instances judiciaires…, et vite. De quoi légitimer l’appel à de nouvelles réponses en termes de politique publique. Mais réagir de manière rationnelle suppose d’avoir le temps de l’analyse et de l’expertise à chacune des étapes : anticipation, vigilance et retour d’expérience. Le principe de précaution doit donc s’inscrire dans le long terme. Aujourd’hui, son inscription dans la loi constitutionnelle relative à la charte de l’environnement renforce sa valeur juridique. Les politiques doivent maintenant passer à l’action.

L’expertise scientifique, régulièrement mise à l’épreuve, est utilisée par les pouvoirs publics pour justifier la gestion des risques collectifs, même si les décisions s’écartent parfois des recommandations d’experts, ou les contredisent. Pour redonner confiance, il faut rapprocher spécialistes, citoyens, salariés et gestionnaires des risques. La co-expertise apportera plus de transparence et de légitimité aux décisions. Elle permettra de réagir sans être obsédé par le risque, ni paralysé par la précaution. Car le principe de précaution ne peut attendre les certitudes scientifiques. Appliqué sans discernement, il ralentirait le progrès scientifique et technique (pas de téléphone portable !), exposerait la quasi-totalité des décideurs à des procès et soumettrait aux jugements des tribunaux les innovations techniques, agricoles et industrielles. Oui à une société prévoyante, non à une société précautionneuse !

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