Le 16 mars dernier, les représentants de 11 pays se retrouvaient à Bruxelles pour échanger sur la sécurité et la santé au travail dans le secteur du papier-carton. A l’initiative de ce séminaire, l’Emcef, fédération européenne de l’énergie, de la chimie et des mines. La FCE-CFDT était présente.
La présentation du rapport développement durable, édité en 2003 par le Cepi, groupement patronal européen du papier-carton, a donné lieu à un échange constructif sur les questions de sécurité et de santé au travail dans le secteur. Même si l’Emcef a salué l’importance de ce rapport, elle a aussi émis un certain nombre de critiques. Elle a notamment demandé de renforcer la place des organisations syndicales dans l’évaluation des politiques sociales des entreprises. Elle a rappelé qu’en la matière les syndicats étaient plus légitimes que toute autre ONG. L’Emcef a aussi souhaité intervenir concrètement dans la rédaction du prochain rapport développement durable du Cepi, prévu pour 2005.
Les plans d’actions sécurité de deux entreprises ont aussi été présentés. Le premier, qui concerne le site Stora Enzo de Skoghall en Suède, s’appuie sur un accord national d’entreprise. Le second, qui concerne l’entreprise Saint Gilles en Grande-Bretagne, s’appuie sur le fonctionnement des institutions représentatives du personnel et l’inspection du travail. Question de culture Chacune de ces deux démarches a été présentée conjointement par un représentant des salariés et un membre de la direction. Elles ont toutes deux rappelé que la sécurité ne se décrète pas. Et qu’elle nécessite impérativement une large participation des organisations syndicales à l’élaboration du plan d’actions et l’adhésion du personnel à sa mise en œuvre.
Ce séminaire aura souligné l’engagement du syndicalisme et du patronat européen en matière de santé et de sécurité au travail dans le secteur du papier-carton. La FCE s’en saisira pour relancer les fédérations patronales sur la mise en œuvre d’accords sécurité dans les différents sous-secteurs du papier-carton.
