Après un semestre de crise économico-financière, c’est un comité national de branche (CNB) presque au complet qui a travaillé durant trois jours. Evidemment, la situation dans les entreprises était à l’ordre du jour, mais c’est d’abord un point sur le fonctionnement des CTB (comité territorial de branche) qui a été fait. Force a été de constater que des difficultés persistent dans certains d’entre eux. Aussi les animateurs tentent de palier aux problèmes de réunion des délégués syndicaux par les contacts téléphoniques. Alors le lien avec le sujet suivant de l’ordre du jour, celui de la communication, a été fait. L’occasion d’avoir un long débat. De l’inventaire des publications fédérales, notamment celles de la branche chimie, jusqu’à la diffusion et la perception des contenus par les lecteurs. Discussion aussi sur l’utilisation de la messagerie électronique qui, dans certains cas, conduit à dire que « trop d’info tue l’info ». Aussi, les participants ont souligné qu’il faut sûrement proposer aux militants des sections de participer à une session de formation afin de leur donner quelques atouts pour rendre l’écriture plus facile, notamment celle des tracts et les informations rapides.
Quant aux réalités vécues dans les entreprises du secteur, même si l’on ne peut tirer sur le signal de détresse, elles démontrent que l’on peut actionner la sonnette d’alarme. Ainsi chez Rhodia, même si un accord permet le maintien des salaires pour ceux qui sont le moins rémunérés, les effectifs seront réduits au cours des prochaines semaines. Plan social oblige ! Et le tour de table de confirmer que du nord au sud comme de l’est à l’ouest, c’est l’emploi qui est fragilisé, voire menacé. Le dossier Celanèse est emblématique, mais il faut aussi compter avec Michelin, Cargill, Arkema ou bien encore Rio Tinto. Les patrons, d’une même voix, parlent de réduction des coûts. Alors les initiatives en termes de formation seront-elles en mesure d’atténuer les difficultés à venir ? C’est là une des questions qui ne manquera pas d’être en débat lors des Assises FCE-CFDT de la Chimie qu’organise la FCE le 14 octobre prochain. Un rendez-vous d’importance à ne pas manquer.