La FCE-CFDT, avec l’appui de la centrale nucléaire de Golfech (82) fait partie du Groupe EDF. Elle compte 780 salariés et 220 prestataires.
Muté sur ce site en 2017 au sein de la division DTEAM, David Abraham a rejoint la centrale nucléaire de production d’électricité en septembre 2019 pour préparer les élections professionnelles de novembre 2019. La CFDT, qui avait atteint 17% des voix par le passé, était retombée à 3,5% en 2016. Sans atteindre le seuil des 10%, l’implication de David en quelques mois a permis de doubler le score de la CFDT. Une performance qui mérite qu’on s’y arrête.
Pas du genre à se décourager !
Pour David, la tâche est rude mais possible, il explique : « Je ne baisse pas les bras, car je sais que c’est faisable, je l’ai vécu dans mon ex-unité, en Normandie, où la CFDT s’est redressée en travaillant les dossiers, en valorisant ce travail, en allant voir les salariés. »
Avec 4 fois plus de voix que d’adhérents, David a du grain à moudre. Son sens du contact l’aide à gagner la confiance des agents. « J’ai traité des situations individuelles de collègues. Ils en ont parlé autour d’eux, et j’ai eu des adhésions à force de contacts avec ces agents […] A la base, les sympathisants partagent les valeurs CFDT, mais ils adhèrent parce que je leur propose, sinon, ils ne viennent pas naturellement, même les personnes que l’on sent proches. Quand on aura atteint une masse critique d’adhérents, les adhésions viendront plus facilement. Les agents entourés d’adhérents finissent par adhérer. Et des adhésions, c’est encore plus de voix aux prochaines élections. »
L’adhérent n’est pas un agent comme les autres !
David marque une grande différence entre les adhérents et les autres salariés, et il valorise cette différence auprès des sympathisants. « Je transmets beaucoup d’informations aux adhérents, venant du métier nucléaire, du Syndicat Chimie Energie Midi-Pyrénées et de toute la CFDT. Parfois, je les envoie aux sympathisants en précisant bien que, c’est “ réservé aux adhérents”. Et je passe les voir pour leur proposer d’adhérer. »
L’enjeu est de créer un collectif
David le reconnaît, « s’engager dans une organisation syndicale, ce n’est pas naturel, même à EDF. D’autant que la CFDT est dans la nuance, ce que les agents peuvent percevoir à tort comme pas assez revendicative ». Pourtant, à peine arrivé à la section, il s’est jeté à l’eau dans le conflit social sur le projet Hercule. « » Militer, c’est humainement très riche et l’activité est d’une incroyable diversité. Il y a de quoi attirer les quelques adhérents qu’il a repérés.»
S’impliquer hors de la section pour partager
Laure Champ, secrétaire générale du Syndicat, lui a proposé d’être animateur du comité territorial de la branche des Industries électriques et gazières. Il précise : « Ayant peu d’expérience militante, je ne connaissais pas mes aptitudes à animer un tel collectif, mais les militants ont été sympas, et ça marche plutôt bien. » A l’instar de ce qu’il connaît dans la liaison métier nucléaire, il estime que la dimension territoriale est idéale pour s’entraider et partager les expériences de terrain, notamment sur le développement. « Si on veut continuer à faire du bon boulot, en avoir les moyens et être efficace, il faut des adhérents et leur proposer un plus pour les garder. »