En juillet 2005, deux personnes, excédées par le comportement des élus CGT de leur établissement OCP Mar seille viennent au syndicat FCE-CFDT Provence Corse pour adhérer. Dans un contexte difficile, des relations très tendues et une grande mansuétude de la direction avec le syndicat CGT ultra majoritaire, nos deux militantes veulent faire évoluer les choses et défendre les salariés. Noëlle et Fabienne se présentent aux élections mais ne sont pas élues. Cela ne les décourage pas, elles s’accrochent avec les maigres moyens dont elles disposent.

Août 2008, c’est la loi sur la représentativité. Il est évident que si on ne fait rien, la CFDT va disparaître. Nos deux militantes ne le veulent pas et font appel à la fédération qui envoie en appui l’un de ses chargés de mission développement (Phili ppe Schmitt). Une réunion est organisée avec l’animateur territorial de branche. Un plan d’actions est mis en place avec la fédération et le syndicat FCE : diffusion régulière de tracts, rencontres sur le terrain avec le personnel, assemblée générale avec le délégué syndical central avant les élections…

Derrière les deux militantes CFDT, il existe un réseau et des personnes qui se bougent. Le syndicat vient aider la section pour la négociation du protocole électoral qui se passe mal, la CGT sentant le danger. La veille du scrutin, des militants du syndicat organisent une large diffusion de tracts.

Les élections se déroulent dans un climat très tendu, avec des intimidations des salariés. Des militants sont là pour contrôler le scrutin et éviter des fraudes.

Le résultat est au rendez-vous : la CFDT dépasse la barre des 10 % et double même son score (19,6 %). Elle obtient des élus au Comité d’entreprise, au CHSCT et des délégués du personnel.
Mais la CGT ne digère pas sa défaite et continue de faire vivre un enfer aux nouveaux élus (insultes, discriminations, harcèlement, mépris du Code du travail). La direction comme à son habitude laisse faire. Le secrétaire du syndicat FCE Provence Corse vient la direction pour lui rappeler son rôle et l’informer que le syndicat prendra les dispositions qui s’imposent si elle continue à privilégier un syndicat plus qu’un autre. Et ça marche !

Dès lors, la direction devient plus stricte avec les abus incessants de la CGT et nos élus peuvent enfin se mettre au travail sereinement.

Depuis le début de l’année le nombre des adhérents a doublé. Les formations syndicales peuvent se mettre en place.
Prochain challenge : passer la barre des 30 % aux prochaines élections.