Le travail n’est pas à vendre ! Tel était le slogan de la conférence que l’Icem, Fédération mondiale de la Chimie, de l’énergie et des mines, a tenue les 15 et 16 septembre derniers à Bruxelles sur le thème du travail contractuel et intérimaire. La FCE-CFDT y était. La centaine de délégués, venus de quelques 30 pays, s’étaient réunis pour mesurer le travail réalisé sur la sous-traitance depuis le congrès de l’Icem en 2003, où le sujet avait été mis à l’ordre du jour.
L’étude, publiée en 2004, qui présente les situations de sous-traitance communes à tous les continents, a été examinée. Mais la conférence a surtout été l’occasion de débattre avec les intervenants invités pour l’occasion. Chacun a pu questionner le représentant de l’OIT, l’Organisation internationale du travail, notamment chargée de rédiger des conventions et recommandations que doivent respecter les pays y adhérant. Débat également avec une représentante du TUAC, organisation syndicale consultative auprès de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économique, qui définit des principes directeurs à l’intention des entreprises multinationales.
Cependant, l’essentiel de la conférence s’est tenu lors des débats en commissions. Ils ont permis à chacun de notamment s’exprimer sur la stratégie syndicale à mettre en place pour atteindre les objectifs fixés par le congrès. Les actions à mener seront bien évidemment à adapter aux législations et aux pratiques en vigueur dans chacun des pays, car les situations se sont pas identiques. Pour de nombreuses organisations, la question de la syndicalisation des salariés contractuels est une préoccupation majeure, les droits des salariés dépendant de leur adhésion.
Au cours des mois à venir, les affiliés de l’Icem devront donc sensibiliser les équipes syndicales et les salariés aux risques qu’engendre la sous-traitance non contrôlée. Dans le cadre des moyens mis en place par l’Icem, ils devront aussi développer les échanges d’informations en la matière. Enfin, ils devront viser la négociation et la conclusion d’accords mondiaux de responsabilité sociale avec les entreprises multinationales. Un travail qui pourra être conduit en relation avec d’autres fédérations syndicales mondiales.