En juin 2003, une délégation américaine de l’United Auto Workers (UAW), syndicat des salariés de l’usine Saint-Gobain de Worcester, s’exprimait lors de l’assemblée générale des actionnaires.
Une intervention peu ordinaire et remarquée pour interpeller le président du groupe et lui dire, les yeux dans les yeux, que la direction américaine refusait de négocier avec les délégués de l’UAW. Et le président Jean-Louis Beffa de répondre que « la direction américaine a [vait] toute latitude pour négocier, dans le respect de la législation locale et les principes du groupe ». Un an après, la délégation américaine revient à Paris. Elle rencontre les membres du comité d’entreprise européen et décrit une situation qui n’a pas évolué. Des propos qu’elle réitère ce 14 mai 2004 lors d’une conférence de presse. Elle y souligne que la direction de Worcester se retrancherait derrière les consignes de la direction française du groupe !
On est loin des principes de loyauté et de droits inscrits dans la charte du groupe