Ayant renoncé à toute anticipation sur la transposition de la seconde directive européenne, la direction de Gaz de France a présenté, au CSC des CMP du 30 septembre 2003, un projet de réorganisation de l’actuelle direction Transport. Il prévoit la séparation de l’activité de réseau des activités de stockages et de terminaux méthaniers jusqu’alors regroupées au sein de la même direction.
La délégation de la FCE-CFDT s’est opposée à cette nouvelle organisation qui n’est pas imposée par la nouvelle donne en matière de transport et constitue un choix stratégique qui fait courir des risques à l’entreprise.
Cette nouvelle organisation désoptimise l’outil industriel développé depuis toujours grâce aux synergies entre métiers. Elle pose des problèmes de gestion d’interfaces comme les mouvements gaz. Elle fragilise l’entreprise en constituant une première étape vers la filialisation du GNL et du stockage. Elle facilite enfin l’ouverture du capital, filiale par filiale.
Par ailleurs, les conséquences sociales de la réforme inquiètent la FCE-CFDT. Le schéma choisi par la direction isole les agents dans des secteurs d’activités de plus en plus restreints. Il limite les passerelles vers d’autres métiers et bride les évolutions de carrière. Cette réforme préfigure un type d’organisation où la pression sur les coûts sera sans cesse plus prégnante avec, in fine, des répercussions sur l’emploi.
C’est pourquoi, la FCE-CFDT revendique le maintien dans un gestionnaire combiné, conforme à la directive Gaz de 2003, des activités de réseau, stockages et terminaux méthaniers.