Depuis deux ans, la qualité de vie au travail des commerciaux de GDF Suez se détériorent au gré des restructurations. La FCE-CFDT prend acte des déclarations de la ministre de l’économie et exige des dirigeants du groupe de revenir à une gestion humaine des salariés.
Depuis l’ouverture du marché du marché du gaz aux particuliers au 1er juillet 2007, GDF Suez a mené des restructurations incessantes à marche forcée à la Direction Commerciale Gaz. Tout d’abord, en transférant près de 2 000 salariés du distributeur gaz sur 32 plateaux téléphoniques Clientèle, en mettant ensuite en place une organisation avec seulement 28 sites. 150 salariés se retrouvent alors en difficulté (déménagement, mise au placard…). Malgré les alertes de la FCE-CFDT, GDF Suez poursuit son objectif de fermer 15 autres plateaux téléphoniques. Cela, sans qu’aucune GPEC ne soit mise en œuvre, sans aucune perspective pour les 1500 salariés qui vont devoir déménager, retrouver un emploi dans le groupe. Il s’agit d’une course effrénée à la productivité où tous les coûts sont revisités. Depuis 2007, les effectifs baissent inexorablement entraînant une inévitable dégradation des conditions de travail. Sans atteindre le syndrome France Télécom, les réalités de vie au travail et les risques psycho-sociaux sont semblables. Ici aussi, le recours aux antidépresseurs devient habituel ! On compte plus de 25 % d’agents en arrêt maladie sur certains plateaux téléphoniques.
Alors, comment vont réagir les dirigeants du groupe aux interpellations de la ministre de l’Economie qui exige que les entreprises dont l’Etat est actionnaire soient exemplaires dans la gestion et l’accompagnement des salariés (…), tout particulièrement en période d’évolution de leur activité (…). La ministre « souhaite connaître la manière dont sont prises en compte les situations personnelles dans l’organisation du travail ainsi que l’existence d’éventuels dispositifs de détection et de prévention des situations de détresse ou de fragilité. ». Pour la FCE, il est temps de revenir à des pratiques managériales humaines et respectueuses des salariés au sein de la Direction Commerciale GAZ. Elle fait valoir son droit d’alerte et demande des comptes.