Après l’usine de Montargis totalement bloquée pendant quatre jours avant qu’un accord sur les salaires soit trouvé sur la base des revendications CFDT (voir l’Hebdo n° 249), le groupe Hutchinson de la branche caoutchouc a de nouveau été secoué par un mouvement de protestation.
Mécontents de la négociation salariale engagée à Bezons, les salariés du Joint Français à Saint-Brieuc ont multiplié les arrêts de travail. Durant trois jours entrecoupés d’un week-end, ils ont, avec la CFDT, participé nombreux aux débrayages d’une heure organisés chaque jour dans les équipes. Dans une usine où le salaire moyen ouvrier est de 1 324 e, la direction locale devait répondre à la revendication présentée par la CFDT et la CGT : une augmentation de 3 % avec un minimum de 50 e.
Au soir du 3e jour, rien ne semblait vouloir bouger. Alors la grève totale a été déclenchée le lendemain matin. Devant la détermination des salariés, la direction a accepté une rencontre et la négociation a permis de trouver, le jour même, un compromis positif : une augmentation de 3 % et un minimum de 44,50 e !