La fusion entre les groupes Sanofi et Aventis semble pouvoir se faire, suite aux décisions prises par le conseil d’administration de Sanofi-Synthélabo et le conseil de surveillance d’Aventis. La FCE-CFDT, l’IG BCE, son homologue allemande, et l’Emcef, sa fédération européenne, se sont réunies le 4 mai à Paris pour peser de tout leur poids sur les évolutions futures.
Dans un premier temps, un cabinet d’expertise a présenté son étude sur les enjeux mondiaux en œuvre dans la pharmacie. Dans le contexte de mondialisation de l’industrie pharmaceutique, les opérations de fusions et de restructurations sont, depuis plus de dix ans, à la fois défensives (optimisation des portefeuilles, réduction des coûts) et offensives (développement dans les marchés porteurs ou dans des créneaux à forte valeur ajoutée). Elles ne sont plus conjoncturelles, mais structurelles et permanentes. Leurs conséquences en termes d’emploi, de recherche, d’indépendance et d’économie régionale sont importantes.
Le cabinet d’expertise a ensuite détaillé les atouts et les faiblesses des deux groupes, avant comme après la fusion.
La FCE, l’IG BCE et l’Emcef ont estimé que les questions soulevées par l’OPA hostile restaient d’actualité en dépit d’un accord à l’amiable, notamment en ce qui concerne la garantie de l’emploi et la stratégie industrielle. Elles ont décidé de réaliser un tract commun destiné à être diffusé à l’ensemble des salariés du futur groupe. Cette déclaration commune rappelle l’analyse des trois organisations et revendique une véritable stratégie industrielle et commerciale sur le long terme du nouvel ensemble pour pérenniser son développement et répondre aux besoins de santé des populations, la sauvegarde et le développement de l’emploi sans dégradation des conditions de travail, unegouvernance d’entreprise innovante et le maintient des administrateurs salariés avec les mêmes droits et devoirs que les autres.
Les trois organisations sont prêtes, avec les représentants des salariés des différents groupes, à bâtir dans les plus brefs délais les futures instances européennes et nationales de représentation du personnel. Elles attendent de la future direction générale une information rapide, en amont de toute décision, sur les nouvelles organisations et restructurations. Plusieurs réunions communes de travail ont été programmées.