Le 5 mars, la FCE-CFDT signait l’accord sur l’égalité professionnelle dans les IEG. Il définit des principes et des orientations pour garantir l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes de la branche. Sa déclinaison dans les entreprises devra être plus concrète et poser des actes forts, pour lutter contre la discrimination et gommer ses effets négatifs.
L’accord de branche sur l’égalité professionnelle hommes-femmes dans les industries électriques et gazière (IEG) constitue un cadre général pertinent pour les négociations d’entreprise. Il guide et impose des orientations précises ou des recommandations en termes d’objectifs.
La FCE-CFDT a insisté pour que le préambule de l’accord précise l’état d’esprit des signataires. La mixité professionnelle est reconnue comme facteur d’enrichissement collectif, de cohésion sociale et d’efficacité économique. La persistance de certaines inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes résulte en grande partie d’un phénomène culturel : représentations socioculturelles, répartition dans les formations initiales, comportements et organisation des rythmes de vie qui dépassent largement le cadre du travail. Au travers de cet accord, la volonté est d’intervenir sur les schémas culturels qui ne sauraient constituer une fatalité.
Un travail paritaire, réalisé en amont de la négociation de l’accord, a permis d’élaborer un rapport sur la situation comparée des hommes et des femmes au sein de la branche. Il sera mis à jour annuellement et portera sur les trois dernières années. Il comprend des indicateurs quantitatifs, mais aussi des données qualitatives qui ont permis de définir les principaux axes de progrès de l’accord : faire progresser l’égalité en matière de rémunération et donner l’accès aux mêmes possibilités d’évolution en matière de parcours professionnel, renforcer la mixité de l’emploi et la féminisation du recrutement, prendre en compte les conditions et le temps de travail, développer l’accès des femmes à la formation professionnelle.
Dans la continuité du groupe de travail paritaire, un comité de suivi a été constitué. Il conduira des travaux complémentaires (bilans statistiques, analyse des freins existants pour l’accès à certains métiers, recensement d’indicateurs pertinents de suivi ) et veillera à la mise à jour annuelle du rapport de branche.
La FCE a aussi souhaité ne pas discriminer les hommes, en faisant préciser dans le paragraphe de l’accord de branche, relatif aux congés parentaux, que des mesures doivent être prises pour faciliter le retour au travail tant pour les hommes que pour les femmes.
Cet accord n’aura d’efficacité que si tous les acteurs sont prêts à s’impliquer. Les entreprises de la branche se sont engagées à ouvrir leurs propres négociations d’entreprise dans un délai de six mois à compter de la date de signature de l’accord de branche.