Interrogées par CFDT Magazine Chimie Energie, huit femmes présentes au congrès confédéral de Grenoble disent ce qu’elles ont ressenti pendant, mais aussi avant ce moment syndical fort. Témoignages. .
Pour Nadine, Marie-Jo, Véronique ou bien encore Isabelle, ce rassemblement qui se tient tous les quatre ans, aura été un moment de « grande convivialité ». Le congrès confédéral de Grenoble aura été « riche en émotions » et ponctué de « prises de paroles pointues et professionnelles ». Un moment qui permet non seulement « de s’approprier les orientations confédérales », mais aussi de connaître « les problèmatiques rencontrées par d’autres, ce qui donne au syndicalisme toute sa dimension ». Et cet enthousiasme, Marie-Hélène, Sylvie, Brigitte et Laurence le partagent aussi.
Ces militantes interviewées ont particulièrement apprécié les interventions féminines dont « l’humour et la décontraction » ont provoqué « des applaudissements plus fournis que pour les hommes ». Certaines, pour qui ce congrès n’était évidemment pas le premier, ont été étonnées « par des prises de paroles féminines beaucoup plus nombreuses que d’ordinaire ». Par la jeunesse des intervenantes aussi, notamment celle de Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante.
Si quelques-unes ont confié avoir été étonnées par cet engouement envers les militantes, par les applaudissements appuyés et les vivats un peu forcés, au point qu’elles aient vu cela comme un peu hypocrite, d’autres au contraire, plus nombreuses, ont vu là l’expression d’une grande satisfaction de tous face à l’instauration de la mixité obligatoire dans les délégations. Sans cette mesure, la moitié des militantes présentes au congrès confédéral de Grenoble n’auraient sans doute pu y participer. Si certaines ont pu représenter de façon naturelle leur syndicat CFDT en raison de leur fonction et/ou de leur ancienneté, d’autres cependant ont dû convaincre pour dépasser les réticences qui leur étaient opposées. Grâce à cette nouvelle mesure, ces dernières auront eu la tâche plus aisée.
Au final, toutes les militantes interviewées se rejoignent sur un point : « Si l’on veut obtenir une réelle mixité dans nos structures, il faudrait d’abord davantage de femmes qui y soient en postes à responsabilité ». Nous n’aurions pas mieux dit !