Berceau historique des industries de la chimie et de la pétrochimie, la région Rhône-Alpes, et plus particulièrement les zones de Grenoble et du sud de Lyon, est le lieu, encore, de nombreuses restructurations. A Pont-de-Claix, c’est l’entreprise Vencorex qui est aujourd’hui au cœur des inquiétudes. Dans cette entreprise née de la Joint- Venture (JV) entre PTT Global Chemical et Perstorp, les élus CFDT alertent et interpellent pourtant les employeurs depuis plus d’un an sur la stratégie du groupe. Il leur faudra attendre la fin du mois de novembre 2013 pour que la direction annonce l’éventuel abandon de l’activité de production de TDI (diisocyanate de toluène). C’est lors du CE du 27 février 2014 que la direction a fait part de son projet : l’arrêt complet du TDI pour mars 2016, le passage de l’activité HDI dans la bulle arrêtée du TDI à horizon juillet 2016, et son intérêt pour un changement d’électrolyse sans sel. Socialement, la direction a annoncé qu’elle n’envisageait pas de faire un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, préférant compter sur le volontariat et l’accompagnement de salariés ayant un projet personnel à l’extérieur de l’entreprise…. Mais ce sont ainsi près de 200 à 300 emplois qui sont menacés directement, selon l’option qui sera retenue pour le changement d’électrolyse. Avec les effets domino sur les acteurs voisins (Arkema, Solvay, Blue Star, Air Liquide, etc…) les pertes d’emplois seraient de plusieurs milliers.
La CFDT n’a pas attendu la tenue de ce CE pour rencontrer et mobiliser les acteurs locaux (préfet, maires..), dont le commissaire au redressement productif local, le 12 février 2014. L’ensemble de ces rencontres ont été pour la CFDT l’occasion de défendre sa vision de l’avenir de Vencorex en termes d’emplois et de maintien d’une activité pérenne sur la plateforme. Dans l’attente du prochain CE, prévu le 27 mars 2014, une rencontre avec le cabinet du ministre au redressement productif est également prévu afin de peser sur les choix que l’entreprise doit présenter à la fin de mois.