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Le groupe Procter et Gamble a décidé de délocaliser vers l’Angleterre les services comptables de sa filiale Wella installée à Sens, dans l’Yonne. Un transfert qui ne s’accompagne d’aucune mesure sérieuse de reclassement. C’est pourquoi, soutenus par la FCE-CFDT, les salariés ont décidé de réagir.

Le groupe Procter et Gamble a décidé de délocaliser vers l’Angleterre les services comptables de sa filiale Wella installée à Sens, dans l’Yonne. Un transfert qui ne s’accompagne d’aucune mesure sérieuse de reclassement. C’est pourquoi, soutenus par la FCE-CFDT, les salariés ont décidé de réagir.

Spécialisée dans les soins capillaires, l’entreprise Wella est entrée dans le groupe Procter et Gamble il y a maintenant cinq ans. Il y a quelques mois, le groupe d’origine américaine, mettant toutes ses filiales au diapason de son organisation, décidait de transférer les services comptables de Wella de la ville de Sens (Yonne) à Newcastle, en Angleterre. Objectif recherché, organiser autrement et rendre ainsi plus « profitable » l’entreprise. Nombreux sont d’ailleurs les groupes internationaux qui centralisent de la sorte la gestion de certaines de leurs activités : services comptables, services du personnel, de paie, etc.

L’activité Comptabilité générale sera tout bonnement supprimée de Sens en juillet prochain. Neuf personnes sont menacées de licenciement. Si pour deux d’entre elles un reclassement à la hausse est proposé, pour les autres la direction fait plutôt petits bras. Qu’importe qu’elles aient plus de vingt ans d’ancienneté… On est loin d’une gestion responsable de l’emploi, et des discours de l’entreprise qui régulièrement met en avant ses préoccupations citoyennes et sa responsabilité sociale. On est loin de la démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pourtant engagée par la direction.

Après les mouvements de protestation organisés en octobre et décembre 2007, huit salariées (des femmes, en effet) ont décidé, soutenues par la FCE-CFDT, d’intensifier ce bras de fer bien légitime. Depuis le 29 février dernier, elles ont arrêté le travail. « Licenciées, mais pas n’importe comment ! » La direction de l’entreprise, elle, fait la sourde oreille. La revendication est pourtant simple. Il s’agit d’obtenir pour tous un reclassement sérieux. Ou à défaut, des indemnités plus conséquentes qui devront être versées à titre compensatoire. Simple justice ! A suivre.

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