Le 15 mai dernier, les militants CFDT de la chimie du territoire Provence Corse ont brossé le tableau des restructurations ou réorganisations en cours dans les entreprises du secteur. Grandes ou petites, toutes semblent posées sur des sables, mouvant au gré des appétits financiers ou des humeurs des conseils d’administration…
Ainsi, chez Basell, l’arrivée d’un nouvel actionnaire se conjugue avec la réorganisation et l’externalisation de certains services, tandis que les opérateurs de production doivent devenir « multifonctions ». Chez Mareva, le découpage du site entraîne la dégradation des conditions de travail, mais aussi la mise à mal des salaires. Chez SEPR, c’est l’avenir même du site qui est posé, car aucun investissement n’y est réalisé. Pour Aluminium Péchiney, devenu canadien après son rachat par Alcan, le monopoly se poursuit, car le groupe est désormais la proie de l’américain Alcoa. Un inventaire qu’on pourrait encore compléter par les mesures envisagées chez Arkéma, comme chez Rousselot.
Bref, un tableau plutôt sombre, sur lequel le Syndicat Chimie Energie Provence Corse n’a pas manqué de revenir le 22 mai lors de sa journée sur le thème des restructurations.