Présentation de la branche Plasturgie et de la Navigation de Plaisance

L'industrie des matières plastiques voit depuis de nombreuses années son chiffre d'affaires en constante progression. Un développement et un dynamisme qui se traduisent aussi en terme d'effectifs. On compte aujourd'hui quelques 146000 salariés pour environ 4200 établissements. C'est un secteur construit pour une large part sur de nombreuses petites entreprises qui se retrouvent toutes au travers des textes de la convention collective nationale de la plasturgie.

Secteur d'activités

On retrouve des entreprises de la plasturgie sur tout le territoire, mais certaines régions devancent largement les autres par leur densité industrielle. On peut noter la " plastic vallée " autour d'Oyonnax. Les régions Pays de Loire, Centre et Picardie ne sont toutefois pas en reste.
La diversité s'exprime aussi au niveau de produits des plus simples au plus sophistiqués qui répondent à un large éventail de demandes de plus en plus diversifiées et exigeantes en qualité.
Au premier chef, l'automobile, mais aussi le mobilier, la construction et bien évidemment l'emballage. Les techniques de fabrication sont multiples, telles l'injection, le moulage, le soufflage ou bien encore l'extrusion.

L'emploi

Des salariés nombreux dans un secteur composé d'entreprises liées pour une large part à des donneurs d'ordre. Le secteur de la plasturgie assure son activité dans le cadre d'une organisation structurée autour de la sous-traitance.
Quelquefois, la sous-traitance rime avec " mal-traitance ". Régulièrement, et cela revient comme un refrain : la pression est mise, tant par les fournisseurs de matières premières avec des hausses de prix, et les clients ou donneurs d'ordre qui exigent des prix de livraisons toujours plus bas.
Les salariés sont les victimes de ces bras de fer. La sous-traitance et l'intérim se développent. La sous-traitance se multiplie, ou plutôt se ramifie. On devient sous-traitant de premier, second ou troisième niveau. A ce jeu là, les salariés mesurent les résultats en terme de salaires. Le résultat est éloquent. Nombreux sont les exemples où le salaire reste des années au niveau du smic ou ne s'en éloigne guère.
Dans un tel contexte, les entreprises parlent de pénurie de main d'œuvre … alors que le pays compte encore plus de deux millions de chômeurs !

Le Contrat d'Etudes Prospectives

Résultat d'un contrat entre la fédération patronale et l'Etat, le contrat d'études prospectives (CEP) a pour objectif de souligner ce qu'est la réalité sociale de la branche et de proposer des pistes d'actions pour que les entreprises relèvent le défi des années à venir, tout particulièrement en terme de gestion des effectifs, et plus précisément en terme de gestion qualitative.
La question de pénurie de main d'œuvre agitée comme un épouvantail devra donc trouver une réponse. Pénurie de main d'œuvre ou de salariés qualifiés ? Quel rôle pour l'éducation nationale et la formation initiale, mais aussi quelle responsabilité de Plastifaf et des employeurs ?
La réflexion ne pourra faire l'impasse des questions sur les conditions de travail et sur les niveaux de salaires. Et si l'étude se fait plus précise, elle montrera peut être les écarts, s'ils existent, entre les régions.

La formation professionnelle

Dans une profession en plein développement et en évolution constante sur le plan des techniques et des produits, la formation continue des salariés doit occuper une large part. La GPEC, ou gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ne doit pas être un vain mot.
Plastifaf, l'OPCA de la plasturgie finance un certain nombre d'actions de formation, mais son rôle est loin d'être connu de toutes les entreprises et les moyens mis en œuvre doivent être analysés pour vérifier leur pertinence.
Alors que les comités d'établissements ont une responsabilité en terme de formation professionnelle dans les entreprises de plus de 50 salariés, la branche au travers la CPNE doit prendre les moyens pour que les petites entreprises et leurs salariés ne soient pas les parents pauvres de la formation.

Le développement durable

La profession s'est engagée dans une démarche de récupération et de recyclage, notamment des produits d'emballage. Cela doit se développer.
Une autre question doit être suivie de près. Il s'agit de l'avenir du PVC qui a fait l'objet d'un regard particulier des instances européennes. La toxicité du produit est à l'étude. L'enjeu est de taille car ce produit est à la base de nombreuses productions.

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