Classifications et formation professionnelle étaient à l’ordre du jour de la réunion paritaire du 12 mai dans la branche plasturgie.
Concernant les classifications, la chambre patronale n’a fait qu’une proposition nouvelle : elle retire la phrase du projet d’accord sur l’annualisation des salaires à laquelle toutes les organisations syndicales s’étaient opposées.
Le reste du débat a porté sur la définition des salaires minima. La rédaction précédente du projet d’accord établissait qu’ils s’appliquaient à 35 heures de travail effectif, et listait les rémunérations annexes exclues de leur calcul (13e mois, temps de pause lorsqu’il n’est pas du temps de travail effectif, prime d’ancienneté et autres primes diverses ). Cela signifiait que ces rémunérations annexes étaient versées en plus du salaire minimum. La nouvelle rédaction, plus floue, ouvre la porte à de multiples interprétations par les entreprises quant aux éléments inclus ou non dans les salaires minima.
L’ensemble des organisations syndicales a dénoncé cette attitude. Pour la FCE-CFDT, l’accord de branche doit être précis sur ce point clé. La chambre patronale n’a pas changé de position. Elle n’avait manifestement pas mandat pour faire des concessions. Elle s’est engagée à transmettre un nouveau projet d’accord le 11 juin.
Concernant la formation professionnelle, l’accord attribuant les fonds de l’alternance aux centres de formation d’apprentis a été signé par la FCE-CFDT, la CGC, FO et la CFTC. En fournissant plus d’informations que les années précédentes, la chambre patronale a fait un effort de transparence notable.
Quant à l’accord sur l’ingénierie de formation, il a été signé par la CGC, FO et la CGT. Il prévoit de professionnaliser des centres de formation dans différents domaines de la gestion des ressources humaines, sous l’égide de Plastifaf, organisme paritaire collecteur agréé de la branche. La FCE-CFDT a, elle, choisi de différer sa signature dans l’attente de réponses positives de la chambre patronale sur les classifications. Un comité de suivi paritaire est créé avec un représentant par organisation syndicale.
Enfin, un premier débat a eu lieu sur la formation professionnelle. La FCE-CFDT a revendiqué un accord-cadre de branche qui contienne le bilan qualitatif et quantitatif de la formation dans la branche, les priorités en termes de formations et de publics et un échéancier des thèmes à traiter. La FCE a souligné son refus de tout accord dérogatoire d’entreprise. La paritaire du 24 juin portera sur les classifications. Celle du 6 juillet sur la formation professionnelle.