Suite à la crise économique et aux derniers plans sociaux dans la cristallerie et le verre à la main, la FCE-CFDT s’engage avec les pouvoirs publics pour sauver cet artisanat vieux de cinq siècles.
La cristallerie et le verre à la main, activités fleuron de la culture française, subissent un contexte sectoriel de crise dans trois domaines : le luxe, les arts de la table et les cristalleries à la main. Les mutations de ces secteurs sont profondes et les effets critiques ont été structurellement amplifiés ces quinze dernières années. La démocratisation de ce type de consommation n’a pas eu l’effet bénéfique que l’on pouvait escompter.
A la production artisanale, a suivi l’industrialisation forte. L’arrivée d’industriels et de financiers dans le secteur sous contrôle étranger, a eu un effet capitalistique négatif au détriment du métier de base. Toutes ces mutations ont fragilisé les savoir-faire et la chaîne de valeur, qui font la force de ce patrimoine culturel français. L’émergence de producteurs concurrents, issus de pays émergents, en particulier l’Europe de l’Est, ne facilite pas davantage la pérennisation de cet art.
Face à cette problématique, la FCE-CFDT mobilise toute son énergie pour sauver les activités et les emplois. Elle a constaté qu’au-delà de certains changements sociologiques et économiques qui affectent les produits de luxe et haut de gamme, ce secteur conservait une forte notoriété intrinsèque. Les ménages, prêts aux dépenses coup de cœur, restent malgré tout très attachés à leur intérieur. C’est pourquoi, la FCE-CFDT a interpellé le gouvernement et les collectivités locales. Elle leur a proposé d’être associée en amont, sur le plan industriel, pour définir une stratégie de croissance pérenne, tant sur le positionnement de la distribution que de l’organisation interne des activités. Elle a insisté sur la mise en place et le développement de structures de veille qui, par leur rôle catalyseur, favorisent et soutiennent les partenariats et les rapprochements. Elle a fortement revendiqué de promouvoir l’intégration industrielle comme facteur de développement et d’aménagement du territoire.
Pour concrétiser ces engagements, la FCE-CFDT a préconisé d’utiliser les fonds industriels au plan européen. Au plan national, elle a insisté sur deux axes : prendre en charge les frais de stylisme et favoriser l’invention industrielle « design » par le crédit impôt création et accentuer l’implication des régions par le biais d’un contrat de plan Etat/régions. Pour annihiler la contrefaçon, elle a fait référence au Comité Colbert, auquel plusieurs entreprises sont adhérentes.
Les pouvoirs publics ont pris l’engagement de faire tout ce qui leur était possible pour sauver le secteur d’activité et les emplois qui y sont liés.
Forte de cet engagement, la FCE-CFDT continuera d’impulser une réelle dynamique de sauvegarde pour que le patrimoine français des arts de la table, de la décoration, des bijoux, bref de la cristallerie vive !
principaux acteurs de la cristallerie et du verre à la main
1764 : L’archevêque de Metz, avec l’autorisation de Louis XV, fonde Baccarat.
1875 : Jean Daum crée Daum à Nancy.
1884 : René Lalique donne naissance aux marques Lalique & Varenne et La Rochère 1475.
