Depuis 2003, l’Organisation internationale du travail (OIT) a proclamé le 28 avril Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail. L’objectif est de promouvoir la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles afin de garantir le droit à un environnement de travail sûr et salubre pour tous les salariés du monde. En effet, chaque année le bilan est lourd : plus de 2 millions de personnes meurent à cause d’accidents du travail ou de maladies professionnelles et pas moins de 270 millions d’accidents du travail et 160 millions de cas de maladies professionnelles sont dénombrés. Tous les salariés ne sont pas égaux face aux risques professionnels. Le nombre de morts et de blessés est plus élevé dans les pays en développement avec des secteurs d’activité particulièrement dangereux comme le bâtiment, l’agriculture, l’exploitation forestière, la pêche et les mines. Outre les pays, les populations comme les femmes, les enfants et les migrants sont les plus touchés.
En France, si l’avancée des techniques a permis d’alléger, en partie, la charge physique du travail, de nouvelles formes de pénibilité se développent. Le travail s’intensifie, les contraintes de temps augmentent, les demandes de mobilité et de flexibilité sont croissantes : autant de facteurs qui contribuent à l’augmentation des troubles mentaux. Différentes enquêtes européennes et nationales témoignent de l’effet négatif sur les conditions de travail et la santé de cette intensification du travail : stress, dépressions, accidents du travail et maladies professionnelles gagnent en gravité et durée.
Pour la FCE-CFDT, le 28 avril 2010 doit être une occasion supplémentaire d’agir pour la sécurité et la santé au travail et de faire connaitre le rôle des organisations syndicales dans ce domaine. Pour cela, deux actions sont proposées aux militants d’entreprise : communiquer auprès des salariés, leur donner la parole pour comprendre leur situation de travail réelle et construire avec eux des propositions de prévention ; interpeller les employeurs quant à leurs responsabilités et intérêts en matière de santé-sécurité et sur la volonté de la CFDT d’en faire un véritable sujet de dialogue social dans l’entreprise. Une trame de tract à destination des militants est disponible sur le site internet de la fédération. Cliquez-ici
Réseau Santé au travail fédéral : une première !
Le 31 mars 2010 s’est réuni, pour la première fois, le Réseau Santé au Travail fédéral. Ce réseau a pour principaux objectifs de faire le lien entre le secteur santé au travail de la fédération, les mandatés CFDT et les branches professionnelles, ainsi que de construire des outils de politique revendicative en matière de santé au travail. Grâce à la création de ce groupe d’échanges et de partage d’expérience, la mutualisation de l’ensemble des initiatives des militants au sein de la FCE-CFDT sera facilitée. Outre l’efficacité, la CFDT gagnera également en lisibilité par l’harmonisation des positionnements des militants à travers des cahiers revendicatifs cohérents.
Pour la constitution de ce réseau, l’ensemble des militants mandatés CFDT en matière de santé au travail, des Commissions santé de branches, ainsi que les militants participant à la réflexion sur les pénibilités ont été sollicités. Ont également participé à cette première réunion, des militants impliqués actuellement dans des négociations sur le stress, thématique principale de cette rencontre.
La quinzaine de militants présents a permis des échanges riches quant à la prise en charge syndicale du stress et aux différentes approches des directions dans ce domaine. Plusieurs pistes de travail ont pu être identifiées (travail syndical sur questionnaire, veille syndicale et indicateurs, document unique, formation syndicale, etc.) et seront abordées dans le cadre de la poursuite des travaux avant l’été.
