Paris la Défense, mardi 16 novembre au matin. Au pied de la tour GDF SUEZ, siège du groupe, le froid se fait sentir. Les salariés emmitouflés semblent attirés par les lumières vives du rez-de-chaussée. Mais le décor a changé, le parvis est passé à l’orange. L’équipe locale CFDT soutenue par les militants du syndicat Ile-de-France, auxquels se sont joints, des délégués venus de la fédération est là pour rencontrer les quelque 3 000 salariés qui travaillent sur place.
A quelques jours du scrutin qui se déroule du 22 au 25 novembre et qui permettra d’élire les nouveaux délégués du personnel et les membres des comités d’établissement, les militants se sont mobilisés et appellent au vote. Au vote CFDT bien évidemment. Ce rendez-vous à la Défense n’est pas une première, car partout dans les régions, les équipes locales s’affichent et rencontrent les salariés. Orléans, Bordeaux, Toulouse ou bien encore Strasbourg et Mulhouse. La campagne électorale est d’ampleur. Devant la tour GDF SUEZ, les militantes et militants interpellent les salariés qui arrivent par vagues, au rythme du métro ou du RER. Présentation des candidats, explication sur les nouvelles règles de représentativité, distribution d’une brochure rappelant les droits des salariés, et chacun peut repartir avec un gobelet orange, CFDT et durable. « Il y a de la vitamine dans l’orange ! ». Sur une table disposée là, il y a un café chaud, un croissant. C’est le moment que choisissent certains pour prolonger l’échange, engager la conversation. C’est aussi l’occasion de rencontrer François Chérèque qui, lui aussi, est venu à la rencontre des salariés. Une fois l’effet de surprise passé, la discussion s’engage sur les retraites et la situation des polypensionnés, sur la représentativité, le pouvoir d’achat, l’emploi et les conditions de travail, notamment celles des jeunes. A l’écart, un salarié explique les tensions et les difficultés qu’il rencontre là, au cœur de la tour. Le dialogue s’est instauré, des contacts sont pris, on échange ses coordonnées, son numéro de téléphone. On oublie le froid.
Mais déjà le temps presse, il faut rejoindre son bureau dans la tour. Pour les militants, la campagne électorale n’est pas encore finie, il faut, jusqu’au 25 novembre, rappeler que le vote, même s’il est électronique, est un droit. Il est aussi le premier moyen qui permet au salarié d’être acteur, en choisissant les délégués et l’organisation syndicale qui seront à même de défendre ses intérêts.