Depuis 1996, chaque année le 28 avril, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail. D’après un rapport du Bureau international du Travail (BIT), ce sont en effet pas moins de 2,2 millions de travailleurs dans le monde qui meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5 000 personnes par jour… Ainsi en 2003, le BIT entreprend-il d’observer une Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail, en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Principal objectif de cette journée, promouvoir dans le monde entier une culture de la sécurité et de la santé au travail.
Le groupe Total, comme de nombreuses autres entreprises de par le monde, s’associe à ce mouvement en incitant notamment ses directions industrielles, administratives ou commerciales à prendre ce jour-là des initiatives en la matière. Mais pour les militants CFDT du groupe, l’engagement de ces directions ne doit pas se contenter d’un simple affichage médiatique visant à donner une bonne image du groupe. Pour eux, le mot d’ordre de cette journée mondiale s’impose : « Des choix, il est faut passer aux actes ! ».
Cette journée est en effet l’occasion, pour les équipes militantes de la CFDT, de réaffirmer leurs revendications sur l’ensemble du périmètre du groupe (chimie, pétrole et filiales), dans plus d’une vingtaine de sociétés en France (Bostik, Cray Valley, Grande Paroisse, Hutchinson, Total Exploration/Production France, Total Gaz, Total Infrastructures Gaz France, Total Petrochemicals France, Total Raffinage/Marketing, Total S.A., … et leurs filiales respectives) afin d’obtenir de nouveaux droits pour les salariés, quelle que soit leur société d’appartenance dans le groupe. Et cela passe aussi bien par la distribution d’un tract à destination des 30 000 salariés pétroliers et chimistes du groupe en France, que par l’interpellation du Directeur général du groupe par le coordinateur CFDT pour que s’ouvrent des négociations sur ces thèmes. Une occasion aussi de rendre compte aux salariés des actions menées au travers des CHSCT et de mesurer ensemble les résultats obtenus.
C’est en s’appuyant sur ses derniers résultats aux élections professionnelles que la FCE-CFDT compte bien mettre les dirigeants du groupe Total autour de la table des négociations de la sécurité et de la santé au travail. Car aux bornes du périmètre pétrole, la CFDT, passée devant la CGC, est devenue la première organisation syndicale avec la CGT (même pourcentage de voix : 26 %). Du côté de la chimie, si la CFDT reste la deuxième organisation syndicale, sa progression est tout aussi spectaculaire : 37 % des voix !
2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle
LA CFDT REVENDIQUE
• L’ouverture d’une négociation, au périmètre du groupe Total, sur les grands arrêts des sites industriels afin qu’un accord-cadre définisse des règles communes.
L’organisation du travail et la sous-traitance étant des éléments essentiels de la discussion.
• L’obtention d’un accord-cadre relatif à l’amiante, qui améliore le dispositif national. A ce jour, seules deux sociétés du groupe Total disposent d’un tel dispositif. L’une dans la chimie, l’autre dans le pétrole.
La FCE-CFDT veut que tous les salariés du groupe soient traités de la même façon sur un sujet aussi sensible.
• Une couverture invalidité et incapacité
(prévoyance lourde) pour toutes les sociétés du groupe. A ce jour, la plupart des filiales n’en est pas dotée. Alors qu’un accord- cadre au périmètre du groupe a été conclu pour la couverture décès.
