Le logement est l’une des principales préoccupations des français. Il représente plus du tiers des revenus pour les locataires et on observe que les dépenses liées au logement ont progressé de 4,2 % en 2010, soit trois fois plus que l’inflation. Selon l’Insee et la fondation Abbé Pierre, en France aujourd’hui, ce sont au total 10 millions de personnes en fragilité de logement.
La France a portant signé les principaux textes adoptés dans le cadre de l’ONU qui lient étroitement la protection du logement à la notion de dignité humaine. Le droit au logement est reconnu par la loi comme un droit fondamental et affirmé depuis 1995 comme un objectif constitutionnel.
La loi du 5 mars 2007 institue un droit au logement opposable. Mais tous ces textes ont une portée relative car ils ne sont pas assortis de politiques publiques ambitieuses en mesure de garantir le droit reconnu. Cette dernière loi n’est pas portée financièrement et l’aide directe aux plus démunis représente moins de 1 % des politiques de l’habitat.
L’évolution socio-démographique n’a pas été anticipée par l’État. Décohabitation des enfants, divorces, vieillissement, ont généré une demande plus importante pour des revenus plus faibles. La progression du chômage et de la précarité impactent également les politiques de logement. L’envolée des prix du marché immobilier et des loyers ont contribué à l’augmentation de la précarité sociale. Enfin, la pénurie de logements urbains et sociaux s’est accrue au cours de ces vingt dernières années.
Face à ces constats, les partenaires sociaux au niveau interprofessionnel, dont la CFDT, ont signé, en mai 2012, un accord qui reconnaît le lien entre logement et accès à l’emploi. Cet accord renforce la légitimité des partenaires sociaux à intervenir sur ce champ, via Action Logement, l’organisme qui gère le 1% logement, au travers d’une nouvelle gouvernance et d’une politique contractuelle pour l’affectation des ressources. Augmenter l’offre de logements locatifs économiques accessibles, sécuriser l’accès ou le maintien au parc locatif privé par la généralisation de la garantie des risques locatifs, sont aussi les mesures phares de cet accord.
Avec cet accord et celui pour l’accès des jeunes au logement signé en 2011, la CFDT se mobilise pour une mise en œuvre concrète et quantitative des engagements pris. Dans cette optique, elle se rapproche des associations liées au logement, au plus près du terrain, pour travailler avec elles et proposer des actions communes. La FCE agira donc sur tous ses secteurs professionnels pour aider à leur déploiement dans les territoires et les entreprises.