Tandis que les discussions sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) n’avançaient pas, la direction d’AstraZeneca annonçait le transfert en 2009 de sa production de molécules chimiques vers l’Inde, soit la suppression de 150 postes sur le site de Dunkerque sans possibilité de reclassement interne, et l’arrêt probable d’ici 2014 de toute production de molécules sur ce site.
Au terme de sept jours de grève, les salariés du site auront obtenu quelques résultats : l’arrêt des discussions stériles autour de la GPEC, la négociation d’un plan de sauvegarde de l’emploi, et une augmentation de 65 euros par mois pour tous. Mais au regard des résultats nets de l’usine de Dunkerque (700 millions d’euros), les salariés attendent encore un effort de la direction et revendiquent 100 euros.
Pour l’heure, les élus locaux et le représentant de l’Etat se sont appropriés le dossier. Espérons que cela débouchera sur du concret, lors du débat sur le financement de la ré-industrialisation du bassin d’emplois. Car il est inacceptable qu’une entreprise installée depuis 17 ans en zone franche et ayant obtenu des aides pour une extension démarrée depuis deux ans, délocalise aujourd’hui sa production pour n’accroître que ses gains.
