Suite à une nouvelle réorganisation au sein du groupe Albea, en difficulté économique depuis plusieurs années, la direction a pris la décision de supprimer une activité sur le site de Plouhinec, en Bretagne, ce qui a entraîné la suppression de 66 postes. Pour la section CFDT, ces problèmes sont liés à une très mauvaise gestion économique des responsables dirigeants. L’entreprise (43 millions de chiffre d’affaires) fabrique des emballages et des mécanismes pour parfums et cosmétiques. Ses clients sont Yves Rocher, L’Oréal, Dior, etc. Depuis 2010, Albea appartient au fonds américain Sun Capital Partners.
Le site de Plouhinec, qui emploie 282 personnes en contrat à durée indéterminée, sera spécialisé dans une seule production : le rouge à lèvres. À l’instar d’autres sites Albea, dédiés aux soins ou aux parfums. L’entreprise prévoit d’investir 10 millions d’euros sur trois ans dans de nouvelles technologies et de nouvelles machines pour gagner en performance et en compétitivité.
Lors de la dernière réunion de négociation sur les mesures d’accompagnement dans le cadre du PSE, la direction est restée sur sa position et a rejeté les revendications de la CFDT (notamment sur la prime de 17 000 euros supra-légale pour les salariés impactés). La suppression d’emplois engloberait des licenciements et des départs à la retraite non remplacés.
L’équipe CFDT a pris la décision de partir sur un conflit général.Le 3 février 2016, 95% des salariés ont répondu présents à l’appel de la section CFDT soutenue par le Syndicat Bretagne. Sous la pression, la direction a repris les négociations. Mercredi soir, la CFDT a obtenu une prime de 12 000 à 15 000€ + 500€ / an d’ancienneté. Il faut noter également que l’indemnité de préavis de 2 mois passe à 3 mois. Après consultation des salariés, la reprise du travail a été décidée dès jeudi matin. Un accord de fin de conflit a été signé le lendemain.