Alors que le pays traverse une crise sociale et démocratique sans précédent, et à quelques semaines des élections de représentativité sur la quasi-totalité des périmètres du groupe ENGIE, Sébastien Michel, coordinateur CFDT du Groupe, a réuni à Amiens, du 13 au 15 mai, une cinquantaine de militants issus d’horizons et de champs professionnels différents (Fédérations Chimie Energie, Construction Bois, Métallurgie…).
Les administrateurs salariés parrainés par la CFDT ont lancé les débats. Pour Christophe, une présentation du plan à moyen terme, a permis de fixer la vision stratégique du Groupe en perspective de la PPE, qui avait été abordée préalablement par Antony, de donner quelques points de repères sur la dynamique de développement commercial et financier à venir, et sur ce qui peut devenir une cible pour les activistes…qui n’ont pour objectif que la création de valeur à court terme au bénéfice exclusif de leurs actionnaires. En effet, comme l’a souligné Alain, les changements de stratégie, de gouvernance, de management, d’actionnaires ou de rémunération de l’actionnaire représentent pour ces activistes autant d’opportunités d’action au sein des Groupes du CAC 40, où ils sont de plus en plus prégnants.
Les équipes CFDT ENGIE ont ensuite échangé et partagé au cours d’ateliers sur leur approche et leurs axes de travail autour des 4 grands chantiers qui seront les « marqueurs » de la mandature à venir :
– La répartition de la richesse produit
– L’emploi des jeunes
– La mobilité au sein du groupe
– L’égalité professionnelle, le harcèlement et le sexisme
L’objectif est d’apporter des améliorations substantielles aux salariés sur des sujets bien identifiés, d’améliorer l’accès et le maintien dans
l’emploi des populations les plus fragiles, et d’anticiper les évolutions des métiers, tout en pesant dans les débats, et tous les types de négociations nécessaires à l’atteinte de ces objectifs.
De nombreuses idées ont émergé. Par exemple, concernant l’emploi des jeunes, l’entreprise doit prendre les devants pour montrer ses métiers, proposer l’alternance, avec une vraie formation, accompagner les tuteurs, anticiper les départs à la retraite… Pourquoi ne pas instituer des états généraux des jeunes pour travailler sur le sujet, comme nous l’a rapporté Fabien ?
Didier, en tant qu’animateur du groupe de travail social du CEE, a ensuite dressé le tableau du dialogue social chez ENGIE par le prisme du forum social européen qui a permis, en janvier, de faire le point sur l’accord social européen.
Delphine et Yoan, quant à eux, participent à la réflexion engagée entre la DRH Groupe, les managers et les OS pour valoriser les compétences développées dans le cadre d’un mandat syndical. Ils nous ont expliqué la démarche. Le groupe de travail arrive pratiquement à sa fin. Une mise en œuvre dans l’ensemble du Groupe ENGIE est envisagée. La difficulté résidera sur la volonté réelle du Groupe à faire appliquer cette méthode de reconnaissance, particulièrement sur les petites entités…
L’aspect communication Groupe a été largement évoqué : la nouvelle application CFDT ENGIE a été présentée ainsi que le « GTcom » de la coordination, qui vient en appui à la demande, et un focus spécial
élections 2019. Et les travaux d’un atelier pour améliorer encore la communication vers les adhérents et les salariés enrichiront la feuille de route de la coordination.
Enfin, Benoît, expert en intelligence artificielle et militant CFDT chez ENGIE SA, a soutenu toute l’attention des militants en clôturant la deuxième journée par une présentation très pointue, et plus que jamais d’actualité, sur l’impact de l’IA sur les emplois de demain.
La matinée de mercredi a été, quant à elle, consacrée à une dernière table ronde sur la place de la CFDT chez ENGIE, animée par Maxime Le Ru et Jean-Michel Gillet, représentant respectivement la FCE et la FNCB, ainsi que Nicolas Lefébure, directeur des relations sociales
d’ENGIE.