Des deux établissements Fibre Excellence, entreprise du Papier-Carton, celui de Tarascon, qui compte plus de 300 salariés, voit ses emplois menacés.
Depuis plusieurs années, la FCE-CFDT, le syndicat et la section syndicale interpellent la direction sur le manque d’investissement d’un site vieillissant qui doit répondre à de nombreux défis, notamment de mise en conformité en termes de pollution. Depuis plus d’un an, les élus CFDT lancent un droit d’alerte économique, peu entendu des dirigeants. De plus, lors de la consultation annuelle obligatoire sur les orientations stratégiques, rien n’a été dévoilé aux élus.
Le 6 janvier, en CSE extraordinaire, la direction a mis les élus face à une situation inédite : une ordonnance de conciliation du tribunal de Toulouse qui contraint les OS à trouver, dans un délai de moins d’un mois, un accord portant sur des mesures sociales devant générer une économie de 5 M € de la masse salariale. Un accord de performance collective (APC) dans un délai intenable, n’intégrant que des efforts à consentir par les ouvriers et les agents de maîtrise.
Face à nos revendications, la direction abandonne l’axe de l’APC et propose d’ouvrir des négociations sur la remise en cause de l’ensemble des accords d’établissement. Soit, en conclusion, 30 années de dialogue social et de négociations sur les rémunérations, le budget du CSE, les primes, le temps de travail, la protection sociale (mutuelle et prévoyance), etc., réduites à néant.
Face à ces scénarios, la FCE et ses élus mobilisent les acteurs politiques locaux, régionaux et nationaux, ainsi que les experts économiques, les avocats, afin de proposer un scénario acceptable par tous via un accord de méthode. L’objectif de cet accord est la mise en place d’un compromis qui n’intègre pas qu’une économie de la masse salariale, insuffisante à assurer la pérennité du site. La direction examine cette proposition, et nous propose une nouvelle rencontre avec le PDG de l’entreprise et les conciliateurs mandatés par le tribunal de Toulouse.