Les négociations sur le travail de nuit et la santé au travail au sein de la branche chimie se sont achevées le 3 septembre. La FCE-CFDT ne signera que l’accord sur la santé au travail. Explications.
Depuis janvier, deux négociations étaient menées en parallèle dans la branche chimie avec la chambre patronale : sur le travail de nuit et la santé au travail. Au bout de six mois de négociations, le constat quant aux avancées obtenues différe d’un accord à l’autre.
Concernant le travail de nuit, les divergences au sein de l’Union des industries chimiques (UIC) et ses fédérations associées ont largement perturbé la négociation. Les quatre fédérations, qui s’étaient désengagées de certains articles de l’accord, ne sont rentrées dans la dynamique de négociation que lors de la réunion conclusive. La chambre patronale n’a poursuivi que des objectifs minimalistes. Dès le début, la FCE-CFDT avait clairement exposé et argumenté ses revendications. Les repos compensateurs étaient l’élément substantiel qui pouvait apporter de réels avantages aux salariés qui travaillent de nuit, y compris de manière occasionnelle. L’UIC n’a jamais voulu négocier ce point.
Malgré les quelques avancées de l’accord, la FCE considère que le texte final est trop éloigné de ses revendications essentielles. Elle a donc décidé de ne pas signer cet accord.
Le constat est différent sur les négociations relatives à la santé au travail. Ici, la FCE-CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ont travaillé conjointement. De nombreuses propositions du projet interfédéral ont été reprises. L’accord répond globalement aux principales revendications de la FCE-CFDT et contient des avancées significatives. Elle le signera donc. Cet accord se situe en droite ligne de l’accord sur la sécurité du 4 juillet 2002. Il constitue un volet complémentaire à l’amélioration des conditions de travail des salariés des industries chimiques : identification et prévention des risques, médecine du travail et services de santé au travail y sont traités. La FCE-CFDT sera vigilante sur la mise en œuvre de cet accord dans les entreprises et prendra toute sa place au niveau national pour le faire vivre.