Il y a quatre ans, l’Américain Goodyear et le Japonais Sumitomo, auquel appartient Dunlop, s’associaient. « Pour le meilleur » affirmaient alors les présidents des groupes. Mais promesse sans lendemain car cette association ressemble aujourd’hui à la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Le meilleur attendu est devenu le pire.
Le groupe américain est en difficulté et doit faire face à des échéances financières. Alors restructurations, fermetures ou ventes d’usines sont présentées comme les solutions miracles qui sauveront le couple du pneumatique ! Déjà, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les salariés paient le prix fort. Le rêve tourne au cauchemar. Sur un nuage, les patrons français se veulent rassurants. « Notre fusion juridique n’aura aucune incidence sociale. » Y aurait-il une exception française en matière de finances et d’emploi ?
Dans les usines, les délégués s’interrogent : « faut-il que ce soient encore les salariés qui fassent les frais des erreurs coupables de patrons qui gèrent les entreprises comme on joue au Monopoly ? ».
